Max Verstappen décrit la F1 2026 de ses rêves
Il se réjouit des avancées du groupe motopropulseur maison que Red Bull Powertrains est en train de développer pour 2026 en partenariat avec Ford.
« C’est un projet très intéressant pour l’écurie et moi aussi, clame Max Verstappen depuis Silverstone. Il est très important aussi pour mon avenir au sein de l’équipe, et tout cela semble très prometteur. Bien sûr, il sera très difficile d’affronter tous ces constructeurs, mais les signes sont bons. Je pense que nous avons commencé au bon moment, et nous sommes en avance sur le calendrier.
Mais d’une certaine manière, 2026 est juste au coin de la rue et il reste beaucoup de choses à faire. Nous sommes sur la bonne voie, mais bien sûr nous devons continuer à pousser pour être en mesure de fournir une unité de puissance compétitive. »
Pour l’heure, si le Néerlandais se dit impressionné du travail effectuer par la jeune division moteur de Red Bull, il confesse l’être nettement moins par la réglementation après les simulations auxquels il a assistées.
« Ce n’est pas normal de devoir conduire la voiture comme ça, notamment la façon dont vous freinez alors que vous restez presque littéralement à fond, note-t-il. Et aussi avec l’aérodynamique active, qui se régule toute seule. Cela me semble un peu bizarre. Je pense que cela complique vraiment beaucoup de choses et du côté du moteur, nous devons vraiment réfléchir.
Mais je sais aussi que les gens pensent qu’ils auront un avantage. Ils diront donc que le règlement est bon. De mon côté, en tant que pilote, je pense que c’est une erreur. Il me semble que ce n’est pas bon, mais comme toujours en F1 si une équipe pense qu’elle peut en tirer un avantage, elle dira que c’est génial sans tenir compte de l’intérêt du sport. »
Liste au Père Noël
Qu’aimerait-il personnellement pour, justement, aller dans le sens du sport ? Quelle serait sa monoplace rêvée ?
« Nos voitures sont incroyablement rapides, mais je continue de préférer celles de 2020 et 2021 qui étaient un peu plus agiles et amusantes à piloter, répond-il. Mais elles étaient aussi très lourdes, et je me débarrasserais définitivement de l’hybridation.
Chaque fois que je remonte dans une monoplace équipée d’un V8, je suis toujours surpris de la douceur du moteur. La vitesse de pointe est plus lente par rapport à ce que nous avons aujourd’hui, mais côté reprise et couple c’est autre chose. Tout le processus de livraison de la puissance est si doux, les rétrogradations, les montées en régime, c’est tellement plus naturel que ce que nous avons.
Bien sûr, les normes de sécurité doivent être renforcées et améliorées, et c’est pourquoi les voitures sont de plus en plus lourdes, afin de rendre le châssis plus solide, etc. C’est un facteur à prendre en compte et nous ne pouvons pas revenir à 500 ou 550 kilos, mais je pense qu’il y a moyen de faire mieux. Nous devons nous pencher sur la question.
En ce qui concerne les pneus, on ne voit pas grand-chose en termes de point de corde avec ces gros pneus. Je préfère les pneus plus petits, c’est beaucoup plus amusant. Il y a pas mal de choses que je changerais, en fait.
Je ferais en sorte que les voitures aient une plus forte traînée afin de ne plus autant avoir à compter sur le DRS. À l’inverse, on dirait que ces monoplaces aient à nouveau beaucoup moins de traînée. Il sera donc encore plus difficile de doubler ! »
Bref, pour l’heure, le double champion du monde n’est guère emballé et laisse planer un doute quant à l’influence que cela pourrait avoir sur votre avenir.
« Il y a beaucoup de choses qui seront de nature à influencer ma décision, pas que les règles », explique-t-il. Pas que la réglementation, mais la réglementation un peu tout de même ! Il voudrait user de ce jeu politique qu’il déplore par ailleurs qu’il ne s’y prendrait pas autrement alors que son patron. Christian Horner, est déjà parti en campagne.
Max oublie toutefois un élément crucial de cette nouvelle réglementation moteur : le carburant ! 100% synthétique, il va engendrer de gros écarts de performance, d’où l’importance de s’associer avec un pétrolier car c’est aussi dans les laboratoires que va se jouer la performance.
Pas rassasié
En attendant cette nouvelle révolution, mieux vaut-il pour lui qu’il profite au maximum de son actuelle position dominante. Ce qu’il fait avec une certaine jubilation.
« J’ai eu tellement d’années où nous pensions être très proches, et que l’année suivante serait la bonne, remet le Batave. Et puis, à nouveau, ce n’était pas le cas. Et maintenant que nous sommes là où nous voulions être, je profite vraiment de l’instant présent. J’aime ce que nous faisons, ce que nous réalisons en tant qu’équipe.
Les gens me demandent si c’est ennuyeux ? Et bien non, ce n’est pas ennuyeux parce que c’est ce pour quoi j’ai travaillé pendant toutes ces années avec l’équipe. Bien sûr, nous sommes également conscients du fait que d’autres écuries occupent maintenant le rôle qui était le nôtre, et qu’elles font tout pour essayer de nous rattraper.
Nous essayons simplement de rester là, nous essayons de pousser aussi fort que possible pour rester au sommet. Pour moi, ce n’est pas du tout ennuyeux ! »
Pour les autres, un peu plus…
Source: Autohebdo
