"Le puy de Dôme, c'est mythique" : les camping-caristes aux premières loges sur la route de la Baraque
"Trois jours avant, c’est le minimum." Pour Alain et Mauricette, 74 et 73 ans, le Tour de France rime avec convivialité et rencontres. Arrivé depuis jeudi 6 juillet dans les lacets de la route de la Baraque avant Orcines, le couple de retraités, originaire du Loir-et-Cher, discute déjà avec leurs "voisins", en attendant l’étape 9, dimanche 9 juillet.
"Ils nous ont déplacés hier. On s’était mis pas loin de l’ascension finale. Mais, ici, ça va quand même", déballe Alain, torse nu, chapeau de paille sur la tête. À l’ombre, Mauricette, assise sur sa chaise pliante, acquiesce. Sur les routes du Tour depuis 2009, ces deux fans ont coché l'étape dans leur musette cette année. "La montée du puy de Dôme, ce n’est pas arrivé depuis trente ans au moins" (35 ans exactement). "Tout le monde est content. Quelque part cette ascension, elle marque", note André en pensant au duel mythique entre Poulidor et Anquetil de 1964 sur les pentes du géant des Dômes.
Mais, pour André, les restrictions sont de plus en plus importantes sur le Tour. "Ça devient difficile. Il y a deux ou trois ans, ça n'aurait pas été comme ça." Le nombre de camping-caristes qui veulent assister aux étapes du Tour augmentent chaque année. "Il faut faire avec", soupire-t-il. Même si les spectateurs ne peuvent pas accéder aux pentes du puy de Dôme pour les derniers coups de pédales de Vingegaard ou de Pogacar, l'envie d'être là pour cette étape historique l'emporte.
Où sont les premières restrictions de circulation pour le Tour de France dans le Puy-de-Dôme ?
"Je devais être là"
Un peu plus loin, en remontant la départementale 941, on trouve des Belges. Lieve et Gilbert viennent tout juste de couper le moteur de leur camping-car flambant neuf après sept heures de route. Enfin. Pour eux, c’est une première sur le Tour. "On est venus exprès pour le puy de Dôme". À côté, Denise, Jean et Bowie, leur petite chienne, sont déjà bien installés. Supporters de Wout Van Aert, les drapeaux belges flottent. "Je devais être là", insiste Denise. "Le puy de Dôme, c’est mythique. Pour vous dire, il n’y a pas un congé que j’ai passé en France sans l’avoir vu."
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À l’intersection de la route des Dômes, le petit parking, d’habitude calme, est rempli de maisons roulantes. À quelques encablures, André et Claudine, Clermontois, ont élu domicile dans une zone herbeuse. "On a fait un long déplacement", rigole André. "Pour une fois qu’il passe là, on ne va pas le louper."
Sur la route de la Baraque, des cyclistes amateurs descendent. D’autres montent. Certaines voitures, qui peuvent seulement monter, klaxonnent. Celle-ci sera fermée à partir de 13 h 30, le jour J. La ferveur du Tour arrive. La fête approche.
Texte et photos : Bastien Durand
Source: La Montagne
