Coupe de France, Soudan, Crimée… Les cinq infos à retenir du week-end
Vous avez un peu décroché de l’actualité ces deux derniers jours ? Nous vous résumons les principales informations à retenir.
Une finale de Coupe de France sans incident
Un spectateur brandit un tract « carton rouge » contre la réforme des retraites, samedi 29 avril 2023, au Stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). FRANCK FIFE / AFP
Le contexte s’annonçait tendu par la contestation de la réforme des retraites, mais la finale de la 106e édition de la Coupe de France de football est restée dans le domaine de la fête, samedi 29 avril au Stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Le Toulouse FC l’a emporté sur le FC Nantes, tenant du titre, par 5 buts à 1.
La Préfecture de police de Paris avait interdit le rassemblement prévu par des syndicats aux abords du stade, le jugeant « de nature à créer un trouble à l’ordre public ». Interdiction annulée par le tribunal administratif de Paris samedi vers 17 heures. L’intersyndicale de Seine-Saint-Denis a donc pu distribuer tracts « cartons rouges » et sifflets à la sortie des stations de métro et de RER situées à proximité du Stade de France pour inciter les spectateurs à exprimer leur opposition à la réforme des retraites récemment adoptée.
Peu de sifflets ont retenti dans les tribunes malgré l’appel des syndicats à en faire usage à la 49e minute, en référence à l’article 49.3 de la Constitution employé par le gouvernement pour faire passer la réforme sans vote à l’Assemblée nationale. Contrairement à la précédente édition de la Coupe de France, le président de la République n’est pas descendu sur la pelouse.
Violents combats à Khartoum au Soudan, la trêve sur le point d’expirer
Des personnes fuyant le Soudan en guerre arrivent à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, le 29 avril 2023. KARIM SAHIB / AFP
Les affrontements entre l’armée soudanaise et les paramilitaires ont repris, dimanche 30 avril, à Khartoum, alors qu’une trêve de trois jours, qui n’a jamais été respectée, expire à minuit. Des millions de Soudanais sont pris au piège des bombardements et des tirs antiaériens depuis le déclenchement de la guerre le 15 avril.
La guerre a fait 528 morts et 4 599 blessés, selon des chiffres officiels largement sous-évalués, et les deux camps s’accusent mutuellement de violer la trêve. Dimanche, des témoins ont fait état de combats près du quartier général de l’armée à Khartoum et de frappes aériennes à Omdourman, banlieue au nord de la capitale.
Des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées à l’intérieur du Soudan ou ont entrepris des périples harassants vers les pays voisins, le Tchad, l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan du Sud. Les gouvernements étrangers ont évacué leurs ressortissants et des citoyens d’autres nationalités, surtout depuis Port-Soudan vers Djedda, en Arabie saoudite, sur l’autre rive de la mer Rouge.
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En Turquie, Erdogan repart en campagne pour la présidentielle
Le chef de l’Etat, Recep Tayyip Erdogan, au salon de l’aviation, de l’espace et de la technologie, Teknofest, à Istanbul, le 29 avril 2023. HANDOUT / AFP
Les deux candidats à l’élection présidentielle en Turquie se sont livrés un duel à distance tout le week-end après le retour en public du président Recep Tayyip Erdogan, diminué par un virus intestinal mais qui n’a pas voulu laisser le champ libre à son opposant Kemal Kiliçdaroglu dans la dernière ligne droite avant les élections présidentielle et législatives du 14 mai. Les sondages prédisent un scrutin serré, le plus périlleux pour M. Erdogan depuis son avènement au poste de premier ministre en 2003.
A la tête d’une alliance réunissant six partis d’opposition, M. Kiliçdaroglu s’est rendu samedi à Kayseri, ville conservatrice de l’Anatolie centrale, et Recep Tayyip Erdogan est allé à Izmir, où il avait recueilli moins d’un tiers des suffrages à la présidentielle de 2018. Le chef de l’Etat avait dû faire une pause dans sa campagne cette semaine, après avoir été contraint mardi soir d’interrompre une interview en direct à la télévision.
Il s’est félicité samedi d’avoir « repris [son] programme », promettant de ne « pas s’arrêter » jusqu’au double scrutin du 14 mai. Devant des partisans rassemblés dans un parc d’Ankara, dimanche, Erdogan a lancé : « Etes-vous prêts pour le 14 mai ? Êtes-vous prêts à faire déborder les urnes ? » « Notre nation, si Dieu le veut, les éliminera de la scène politique ! », a fulminé le chef de l’Etat, au pouvoir depuis vingt ans, en visant l’alliance de l’opposition et en appelant ses partisans venus en masse à frapper aux portes des indécis.
« La Turquie va retrouver la lumière ! », a promis en retour Kemal Kiliçdaroglu, qui s’est exprimé dimanche depuis Izmir, troisième ville de Turquie et bastion de l’opposition, devant une marée de sympathisants. « Ces élections sont là pour reconstruire notre démocratie », a déclaré le chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate). « Nous apporterons la paix (…) et la fraternité », a ajouté l’ancien haut fonctionnaire âgé de 74 ans.
Incendie dans un dépôt de pétrole en Crimée
Extrait d’une vidéo montrant de la fumée sortant d’un dépôt de pétrole à la suite d’une attaque présumée de drones, à Sébastopol, en Crimée, le 29 avril 2023. MIKHAIL RAZVOZHAEV VIA TELEGRAM / VIA REUTERS
Une attaque de drones a provoqué samedi un gigantesque incendie dans un dépôt de pétrole à Sébastopol, dans la péninsule ukrainienne de Crimée annexée par Moscou, au lendemain de l’annonce par Kiev que ses préparatifs pour une offensive de printemps étaient presque terminés. Sébastopol est le port d’attache de la flotte russe de la mer Noire en Crimée.
L’Ukraine n’a pas revendiqué l’attaque, mais les services de renseignement militaires ont laissé entendre qu’il s’agissait de représailles. Moins de vingt-quatre heures plus tôt, des missiles de croisière russes ont atteint des immeubles d’habitation, notamment à Ouman, ville du centre de l’Ukraine, où au moins vingt-trois personnes ont été tuées.
Dans le Sud, les autorités d’occupation dans la partie de la région de Kherson contrôlée par Moscou ont annoncé que la ville de Novaya Kakhovka était soumise samedi à d’« intenses tirs d’artillerie ». Par ailleurs, au moins deux personnes ont été tuées dans une attaque ukrainienne du village russe de Souzemka, proche de la frontière ukrainienne, a affirmé dimanche Alexandre Bogomaz, le gouverneur de l’oblast de Briansk.
Manifestations en France contre la politique migratoire
Manifestation à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 29 avril 2023, contre la politique migratoire et l’opération « Wuambushu » à Mayotte. CHRISTOPHE SIMON / AFP
Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi 29 avril à Paris, à Rennes, à Strasbourg ou encore à Nice contre la loi immigration portée par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. Environ 2 300 manifestants ont défilé dans la capitale, selon la Préfecture de police de Paris, répondant à l’appel du collectif UCIJ 2023 (Unis contre l’immigration jetable). Les participants entendaient aussi protester contre l’opération sécuritaire « Wuambushu » menée par les autorités à Mayotte, pour déloger les migrants en situation irrégulière, pour la plupart des Comoriens, des bidonvilles insalubres de ce département d’outre-mer.
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Le Monde avec AFP
Source: Le Monde