Jean-Éric Vergne (Peugeot) : " Je suis fier de l’équipe "

July 09, 2023
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Jean-Éric, la course semblait difficilement lisible de l’extérieur avec les différentes stratégies. Comment était-ce de l’intérieur ?

Je ne me rendais pas compte de grand-chose quand je roulais. Nous avons fait un choix de pneus avec les Mediums qui étaient un peu osés, nous savions qu’ils se dégradaient beaucoup. J’ai fait un double relais complet avec le même set de pneumatiques. C’était très important pour le reste de la course que je sois en mesure de les terminer sans perdre trop de temps. Quand les pneumatiques arrière sont morts, on peut perdre trois à quatre secondes par tour. Il était donc extrêmement important que je n’arrive pas dans cette phase-là de la vie du pneu. Pour éviter tout cela, j’ai fait tout la première partie du relais en roulant comme ma grand-mère. J’en avais beaucoup sous le pied. Je préférais rouler quatre ou cinq dixièmes moins vite, voire même plus – je ne sais pas vraiment quel temps j’aurais pu faire si je poussais vraiment. Au moins, je suis content d’avoir terminé l’intégralité de mon relais. Je n’avais plus de pneu à l’arrière gauche et je ne pouvais pas faire plus attention. Cela a donné une bonne indication pour le reste de la course. Ils n’ont plus fait de double relais ensuite de manière à aider la performance. Nous avons réalisé une superbe course. Je suis fier de l’équipe. Vu où nous avons démarré, cela fait du bien que tout le travail acharné que tout le monde fournit commence à payer. Cela va motiver tout le monde, donner un grand bol d’oxygène et nous allons travailler avec la même intensité, mais tout en sachant que les résultats peuvent être à la clé.

À quel moment étiez-vous persuadé d’être sur le podium ?

En sortant de la voiture, je savais que si nous n’avions pas de problème, nous serions sur le podium. Quand j’ai regardé les outils stratégiques, je savais que nous allions terminer confortablement troisièmes si nous aucun ennui ne se produisait.

Il a fait très chaud tout le week-end et particulièrement ce dimanche pendant la course, comment avez-vous géré cela du côté des pilotes ?

J’ai beaucoup souffert à Jakarta en Formule E où j’ai eu encore plus chaud et où il faisait encore plus humide. Je ne dirais pas que c’était une course normale (à Monza), mais je n’ai pas du tout souffert de cela. Je pense que j’ai été bien matraqué là-bas et mon seuil de tolérance s’est un peu élevé !

Émotionnellement, il représente quoi ce podium pour vous et pour l’équipe un an après les débuts en compétition ?

Cela montre que si nous avons réussi à accomplir cela en un an, qu’avec la même quantité de travail, nous serons dans une bonne position dans un an. Il est assez clair de dire qu’à la régulière, si Toyota et Ferrari n’avaient pas eu de problème, nous ne serions pas montés sur le podium. Mais c’est aussi cela l’Endurance et il faut savoir saisir les opportunités quand elles se présentent et ne pas faire d’erreur. A la régulière, nous ne sommes pas encore là où nous voudrions être si nous voulons prétendre à la victoire. Nous arrivons dans la partie sympa du travail où j’espère que dans quelques courses terminer quatrièmes sera une déception et que, encore plus tard, terminer deuxièmes en sera une également. Plus nous aurons de résultats comme celui-ci, mieux cela sera. Ce qui est sûr, c’est que nous allons dans la bonne direction. Tout le monde va travailler un peu plus sereinement. Cela enlève un peu la pression négative qu’il y avait sur notre dos.

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Source: Autohebdo