Conjoncture : la crise Covid, plus qu’un mauvais souvenir pour l’hôtellerie en Guadeloupe
Au regard du dernier baromètre de l’emploi en Guadeloupe produit par l’INSEE, le secteur qui a de nouveau le vent en poupe est l’hôtellerie, après les ravages provoqués par la crise Covid. L’archipel compte 128.000 salariés, tous secteurs confondus.
Franck Aristide •
La fréquentation hôtelière retrouve son niveau de 2019 et, donc, celui d’avant la crise Covid, à l’origine d’un arrêt total de l’activité touristique durant plusieurs mois.
Ce retour aux beaux jours, pour les professionnels de l’hébergement touristique, est le principal enseignement à tirer de la dernière note conjoncturelle de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Celle-ci fait le point sur l’emploi en général, au premier trimestre 2023 et, particulièrement, dans le secteur de l’hébergement.
Sur ces trois mois du début d’année, la Guadeloupe compte près de 128.000 salariés. Un nombre synonyme de stabilité des effectifs, par rapport à la même époque l’an dernier.
C’est principalement le secteur tertiaire qui permet ces résultats et, singulièrement, le domaine marchand. Plus du tiers des postes pourvus le sont dans ce secteur.
L’activité d’un domaine se fait particulièrement remarquer, en ce début d’année : l’hôtellerie. Le nombre de nuitées accuse une hausse de 34% en un an. Les séjours des visiteurs en provenance de l’Hexagone progressent de 25% ; ceux des visiteurs en provenance de l’Etranger (des Européens mais aussi et surtout des Américains) de près de 90%. L’embellie est portée, pour l’essentiel, par de la clientèle d’affaires.
À l’inverse de ce monde de l’hôtellerie, le tertiaire non marchand, lui, est en recul, tout comme l’industrie, dans une mesure encore plus importante.
Autre baisse constatée : sur le front des créations d’entreprises, les chiffres suivent une tendance décroissante dans tous les secteurs (commerces, transports, hébergements, restaurations...).
Seuls les micro-entrepreneurs sont un peu plus nombreux que l’an dernier, à la même époque.
Source: Outre-mer la 1ère