Pas d'hypothèse privilégiée, appel à témoins... ce que l'on sait de la "disparition inquiétante" du petit Emile
Il jouait chez ses grands-parents
Le petit garçon jouait dans le jardin de la maison de ses grands-parents au Vernet, un village de 125 habitants, quand il a disparu samedi vers 18H00, dans un secteur dont les alentours sont escarpés.
Selon de premiers éléments ressortant de deux témoignages, l'enfant a quitté "le lieu de résidence de ses grands-parents" et a été vu "dans une rue descendante par deux personnes. C'est là que nous perdons ensuite sa trace", a indiqué dimanche le procureur de la République de Digne-les-Bains Rémy Avon, lors d'une conférence de presse au Vernet.
"Les recherches ont porté sur un périmètre de cinq kilomètres autour de la maison des grands-parents", a complété le préfet des Alpes-de-Haute-Provence, Marc Chappuis, également présent.
"Aucune hypothèse n'est privilégiée"
Mais "aucune hypothèse pour l'instant n'est éludée, aucune n'est privilégiée. Par sécurité nous embrassons toutes les hypothèses", a insisté le procureur, ajoutant qu'il n'y avait "pas d'indice" à ce stade permettant de pointer la piste d'un enlèvement.
Une enquête judiciaire en "recherche des causes de disparition inquiétante" a été ouverte dès dimanche matin par le parquet de Digne-les-Bains, a-t-il poursuivi, précisant qu'elle avait été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Marseille appuyée par la brigade de recherches de la gendarmerie de Digne-les-Bains.
"Pour l'instant, nous avons eu quelques marquages (par des chiens des équipes cynophiles, NDLR) qui donnent lieu à vérification, mais c'est un élément relatif puisque c'est l'odorat des chiens et que nous sommes en milieu rural, en milieu montagnard, et qu'il peut y avoir des éléments parasitants", a relativisé le magistrat.
"Des visites domiciliaires (dans le hameau) ont été effectuées, elles n'ont pas donné d'élément probant dans un sens ou un autre", a-t-il également relevé.
Un appel à témoins lancé
Le parquet a lancé un appel à témoins à la mi-journée, avec la photo et le signalement de l'enfant diffusés sur tous les médias. Mais les critères pour le déclenchement d'une alerte enlèvement n'étaient "à ce jour pas réunis", a-t-il insisté.
Quant à la ligne dédiée à cette enquête, elle a reçu jusqu'à présent une cinquantaine d'appels qui sont en cours de traitement, a indiqué le préfet.
"Nous poursuivons le dispositif pendant toute la soirée et une partie de la nuit", a poursuivi ce dernier, rappelant qu'entre les gendarmes - dont des militaires du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) -, les pompiers et les nombreux bénévoles mobilisés, près de 100 personnes samedi et 200 dimanches avaient participé aux recherches de l'enfant.
48 heures cruciales
Au total, dix équipes cynophiles, deux hélicoptères, dont l'un avec une caméra thermique, ainsi que des drones équipés également de caméras thermiques, sont mobilisés depuis samedi vers 18H40, à la suite du signalement de la disparition d'Emile.
"Si les recherches n'aboutissent pas, nous reconduirons le dispositif toute la journée de demain, avec des moyens nouveaux qui, notamment, nous seront apportés par les départements voisins", a ajouté le préfet.
"Nous verrons au bout de 48 heures", ces 48 heures qui sont "cruciales pour pouvoir optimiser nos chances" de le retrouver, "ce qu'ont donné les recherches". "Et nous ajusterons le dispositif", a-t-il relevé.
Source: Nice matin