Retailleau "s’en fiche" que les propositions des Républicains soient proches de celles du RN
Le président des sénateurs LR revendique le lien entre «immigration et insécurité» et ne veut plus aller dans le sens du «politiquement correct».
Bruno Retailleau veut faire valoir ses «convictions». Peu importe si celles-ci ressemblent de près ou de loin à celles du Rassemblement national, pourtant originellement plus à droite que le parti des Républicains. «On a perdu des électeurs, pas parce qu’on a été trop à droite, mais parce qu’on a renoncé trop souvent à nos convictions. Parce qu’on a manqué de fermeté», a-t-il ainsi affirmé mardi, au micro de RTL. Avant de s’agacer : «Ça fait des décennies (...), dès qu’on veut être ferme, on dit ’ohlala, scandale, le fascisme arrive’ !»
Le chef de file des sénateurs LR se veut donc droit dans ses bottes. Notamment sur le sujet de l’immigration, et du rapport à établir avec les récentes émeutes qui ont traversé la France. «Bien sûr qu’il faut tracer ce lien entre immigration et insécurité. Je ne comprends pas le gouvernement qui est aveugle (...). Aujourd’hui, cette vérité-là, on ne peut plus la cacher», a-t-il affirmé.
À lire aussiReconstruction après les émeutes : un projet de loi attendu au Parlement
Lui dénonce le «laxisme de la justice», défend la suppression des allocations familiales pour les parents des jeunes émeutiers - parce que «la responsabilité de la famille» doit être mise «en jeu à chaque fois que c’est possible» - et plaide pour «reconstruire l’autorité». Celle «des parents», «des maîtres à l’école», «des gendarmes, des policiers» et «de la loi».
Et si toutes ces mesures ressemblent à celles portées par le parti de Marine Le Pen, «on s’en fiche», rétorque Bruno Retailleau. «L'important, c'est de traiter le problème des Français. Y en a marre du politiquement correct. Moi je suis élu, j'ai un mandat du peuple français. On doit régler des problèmes avec des solutions pour le peuple français», a argumenté l’élu de Vendée.
Source: Le Figaro
