Policiers hors service agressés à Marseille : quatre mises en examen
Les deux agents avaient été violemment frappés par un groupe de personnes dans la nuit du 29 au 30 juin, première soirée de violences à Marseille en réaction à la mort de Nahel.
Quatre personnes ont été interpellées et mises en examen après l'agression de deux policiers hors service et en civil à Marseille en marge des violences urbaines qui ont suivi la mort de Nahel, a annoncé le parquet mardi 11 juillet. Les deux hommes avaient été violemment frappés par un groupe de personnes dans la nuit du 29 au 30 juin, première soirée de violences à Marseille, après être descendus de leur voiture, bloquée par un feu de poubelle dans le centre-ville. L'un d'eux avait apparemment été reconnu comme policier. Une vidéo de l'agression avait été rapidement postée sur les réseaux sociaux.
L'enquête a permis d'identifier et d'interpeller certains des agresseurs. «Quatre hommes âgés de 20 à 36 ans ont été présentés devant un juge d'instruction samedi», a précisé le parquet dans un communiqué, confirmant une information de La Provence. Deux ont été mis en examen pour «tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique, non-assistance à personne en péril et dégradation», un pour ces mêmes délits et «enregistrement et diffusion d'images relatives à la commission d'infraction d'atteinte volontaire à l'intégrité d'une personne» et le quatrième pour «non-assistance» et enregistrement et diffusion d'images. Le parquet a requis le placement en détention provisoire des quatre suspects, pour l'heure maintenus en détention dans l'attente d'un débat devant le juge des libertés.
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Trois nuits de violence
La deuxième ville de France avait été secouée par trois nuits de violences du 29 juin au 2 juillet, avec notamment de nombreux pillages de commerces. Outre l'enquête sur l'agression de ces deux policiers, deux autres enquêtes ont été ouvertes à Marseille sur de possibles violences policières lors des émeutes et notamment sur le décès d'un homme probablement victime d'un projectile de type «flash-ball» selon le parquet. Aucun détail n'était immédiatement disponible mardi sur l'avancement de ces deux enquêtes, confiées par le parquet à la police judiciaire et à la police des polices (IGPN).
Source: Le Figaro