Peu fiable, onéreux… l’AdBlue des véhicules diesel dans le collimateur d’UFC-Que Choisir
Selon l’UFC-Que Choisir, le « problème est massif ». Dans un communiqué publié le 12 juillet 2023, l’association de consommateurs alerte sur le système antipollution AdBlue installé sur les véhicules diesel, reconnaissable notamment avec le bouchon bleu de son réservoir. Les conducteurs de Citroën et de Peugeot se plaignent de pannes récurrentes.
L’UFC-Que Choisir explique ainsi que « de nombreux conducteurs » ont indiqué avoir reçu une notification « défaut antipollution » ou « démarrage impossible dans XXX km », les obligeant à se rendre chez un garagiste, sous peine de ne plus pouvoir rouler. Ces réparations ont un coût, puisque le reste à charge pour les conducteurs avoisine les 1 000 €, sans avoir de garantie que la réparation soit efficace, d’après Marie-Amandine Stévenin, Présidente de l’UFC-Que Choisir.
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« La dégradation du liquide à partir de 25 °C et, surtout, sa cristallisation n’aurait pas bien été prise en compte par les constructeurs », déplore l’association. L’UFC-Que Choisir révèle avoir alerté sur ce problème depuis fin 2022. Elle indique notamment qu’elle a lancé un appel à témoignages. Elle a reçu 1 731 réponses qui révèlent l’ampleur d’un problème qui touche une majorité de constructeurs.
Les constructeurs inactifs face à ce problème
Plus grave, l’association explique que lesdits constructeurs sont conscients des dysfonctionnements depuis des années, mais n’agiraient pas pour autant. « Alors que les pannes liées au système d’AdBlue sont connues de longue date des constructeurs, ceux-ci ont préféré fermer les yeux et continuer de vendre ces véhicules défaillants », fulmine Marie-Amandine Stévenin.
Fort de ce constat, l’UFC-Que Choisir saisit la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et la Répression des Fraudes (DGCCRF).
Le problème ne se limite pas au marché français, puisque 4 500 plaintes ont été enregistrées au niveau européen. L’association se joint au Bureau Européen des Unions de Consommateurs (BEUC), « pour alerter la Commission européenne et lui demander également d’agir ».
Source: Ouest-France