Disparition du petit Emile au Vernet : en quoi consiste la deuxième phase d'enquête qui s'ouvre ce mercredi
Le travail de recherche continue au Vernet ce mercredi pour retrouver le petit Emile. La récolte d'informations va peu à peu laisser place à une phase d'analyse des données rassemblées ces trois derniers jours.
"Aucun indice, aucune information, aucun élément." Le résumé des avancées de l'enquête dressé par le procureur de Digne-les-Bains, Rémy Avon, est clair : rien ne permet encore d'expliquer la disparition du petit Emile, samedi 8 juillet. Et ce, malgré un travail colossal de ratissage du hameau de Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence où l'enfant de deux ans et demi était en vacances chez ses grands-parents.
Rappelant qu'il y avait urgence à faire avancer les recherches, le magistrat a concédé devant la presse que s'il s'était perdu, une hypothèse de moins en moins probable, son pronostic vital serait sans doute "très très engagé".
Les gendarmes ratissent le hameau du Haut-Vernet à la recherche de traces et d'indices du passage du petit Emile disparu depuis samedi après-midi. • © NICOLAS TUCAT / AFP
L'enquête évolue
Le procureur a détaillé la nouvelle phase qui va peu à peu s'ouvrir aux enquêteurs. Si la récolte d'informations va se poursuivre, il va falloir se mettre à "exploiter ces informations", a-t-il expliqué. Les recherches sont ainsi allées jusqu'à sonder des bottes de foin à la recherche de trace de "matériaux ferreux".
Pour interpréter ces indices, la cellule d'enquête va désormais devenir une cellule "nationale", passant de 15 à 20 enquêteurs. Cela permettra de bénéficier "de moyens régionaux et nationaux, notamment scientifiques et techniques, pour pouvoir accomplir toutes les investigations".
Cette seconde phase d'exploitation de données sera un "temps plus long", a averti le magistrat, évoquant une "masse considérable d'informations" recueillies, notamment au niveau téléphonique.
Parmi le travail d'analyse, les 1.200 appels à témoin reçus. Le procureur en a souhaité appeler à la "citoyenneté" pour ne pas noyer les enquêteurs sous des informations inutiles. Il a ainsi donné l'exemple d'un signalement qui a entraîné la mobilisation d'une équipe pour faire une levée de doute en contrôlant un camping-car dans l'Isère.
Outre les gendarmes, des sapeurs de la Légion étrangère, spécialisés dans la recherche de caches, ont été mobilisés dans cette commune alpine située à 1.200 mètres d'altitude.
Source: France 3 Régions