Une mission confiée à Estrosi pour un retour d'un Grand prix en France
La France, disparue du calendrier de la Formule 1 après le dernier Grand prix du Castellet en 2022, va-t-elle revenir dans la course ? Une mission pour examiner « les conditions d’un retour de la Formule 1 » dans le pays a été confiée par Emmanuel Macron à Christian Estrosi (Horizons), qui l’avait sollicité, selon un courrier du chef de l’Etat au maire de Nice consulté par 20 Minutes. « Notre pays doit être en mesure […] de renouer avec la Formule 1, pour le plaisir de tous. C’est un enjeu d’attractivité pour notre pays, de rayonnement de notre industrie automobile et d’innovation pour accompagner la décarbonation du secteur », écrit le président de la République.
Dans le cadre de cette mission, le maire de Nice, ancien pilote moto, pourra « étudier les différentes options de localisation envisageables sur le territoire national », a précisé le président de la République. Les conclusions de la mission devront être présentées « fin septembre, afin que le gouvernement et les collectivités territoriales concernées puissent prendre des décisions d’accompagnement d’un tel projet sur des bases éclairées ».
Un déficit de 27 millions d’euros
Cette annonce intervient alors que le Groupement d’intérêt public (GIP) qui gérait le Grand Prix de France et était présidé par Christian Estrosi n’a pas pu être dissous en raison d’un déficit de 27 millions d’euros. Initialement prévue en décembre, la dissolution du GIP a été repoussée à la suite de protestations de ses membres face à cette situation financière et avant la clôture d’un audit prévue fin juillet. Une répartition des sommes à verser par les différents contributeurs (dont la région Paca, le département du Var et les métropoles de Toulon et de Nice) afin de résorber le déficit a certes été établie, mais, à la veille d’une nouvelle réunion du GIP prévue mercredi, des protestations sont de nouveau apparues, notamment de la part du département du Var.
Éric Ciotti, président des Républicains et député des Alpes-Maritimes, a dénoncé de son côté lundi dans un communiqué conjoint avec Christelle D’Intorni, la volonté de Christian Estrosi, son ancien allié LR, de « combler le trou de la dette du Grand Prix de France avec l’argent des contribuables niçois et métropolitains », la métropole devant normalement attribuer « plus de 5 millions d’euros au Groupement d’intérêt GP de France ».
Source: 20 Minutes