Aretha Franklin : un jury valide ses dernières volontés, trouvées sous un coussin du salon

July 12, 2023
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Près de cinq ans après la disparition d’Aretha Franklin, ses héritiers ont enfin une réponse. Alors qu’au lendemain de son décès, le 16 août 2018, les quatre fils de la chanteuse pensaient ne posséder aucun testament de leur mère, ouvrant la voie à un partage égal entre eux, deux écrits exprimant ses volontés posthumes avaient été découverts dans les mois suivants : le premier datait de 2010, l’année où un cancer du pancréas lui avait été diagnostiqué, un autre de 2014, qu’une de ses nièces avait trouvé après la mort de sa tante dans le salon de la maison d’Aretha, proche de Detroit (Michigan). Ce dernier, daté du 31 mars 2014, comme griffonné maladroitement dans un carnet à spirales abandonné sous un coussin, était-il valable ?

Ses tubes « Respect », « Chain of Fools », « Natural Woman » ou « Think » ont accompagné le mouvement des droits civiques aux États-Unis. Sa vie témoigne des épreuves traversées par une artiste noire née pendant la Seconde Guerre mondiale. Fille-mère à 12 ans, en 1955, d’un fils prénommé Clarence, elle donnera naissance à trois autres garçons, en 1957, 1964 et 1970. Les quatre garçons portent le nom de leur mère.

Son aîné, Clarence, qui souffrirait de problèmes mentaux, est sous tutelle et n’a pas pris part au recours. Edward et Kecalf, le deuxième et le dernier fils, demandaient que le document daté du 31 mars 2014 soit déterminé comme son testament légal. Il indique « A. Franklin », avec un petit dessin en forme de visage souriant dans l’initiale d’Aretha, ce qui, selon Kecalf Franklin, était « caractéristique » de l’écriture de sa mère.

La diva a vendu plus de 75 millions de disques

Ted White II, qui a longtemps accompagné sa mère à la guitare, voulait, lui, que la succession découle des documents de 2010, puisque trouvés dans une armoire où sa mère gardait ses « documents importants » sous clé. Son nom était apposé sur les douze pages, lui donnant plus de valeur notariée, selon lui. Ce testament prévoyait d’allouer des allocations hebdomadaires et mensuelles à chacun des quatre fils de Franklin. Il stipulait également que Kecalf et Edward « devaient suivre des cours de commerce et obtenir un certificat ou un diplôme »…

Les papiers avaient été remis à la justice en mai 2019, et les héritiers attendaient depuis de connaître leur sort.

Au terme de deux jours d’audience et d’une heure de délibéré, le jury du tribunal de Pontiac, Michigan, a validé mardi soir le dernier testament comme celui à prendre en compte pour partager les biens immobiliers de Franklin, ses bijoux, mais aussi ses droits musicaux sur les dizaines de chansons qu’elle a interprétées pendant près de 60 ans. Au total, la diva enregistré 42 albums studio et vendu plus de 75 millions de disques.

Kecalf Franklin et ses enfants devraient donc hériter de la résidence principale de leur mère et grand-mère, ainsi que des voitures de l’interprète, une Mercedes-Benz, deux Cadillac et un cabriolet Thunderbird. Les deux testaments indiquaient une répartition égale des droits d’auteur entre les trois fils, qui, selon le New York Times, se sont engagés à subvenir aux besoins de Clarence.

Source: Le Parisien