Les sorties cinéma : " Mission : Impossible. Dead Reckoning, partie 1 ", " Assaut ", " Le Retour "…

July 12, 2023
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LA LISTE DE LA MATINALE

Tom Cruise, dans le film « Mission : Impossible. Dead Reckoning, partie 1 », 2023. PARAMOUNT PICTURES

Destination vacances, chacun selon son goût. Il s’agira donc, au cours de l’été et des écrans, de sauver le monde à Rome (Tom Cruise), de détourner les genres au Kazakhstan (Adilkhan Yerzhanov), d’apurer les comptes en Corse (Catherine Corsini), d’enquêter dans les Côtes-d’Armor (Pierre Jolivet), de camper un héros sordide en Turquie (Nuri Bilge Ceylan) ou d’enjoliver un tueur en série en Corée du Sud (Soi Cheang).

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« Mission : Impossible. Dead Reckoning, partie 1 » : sauvetage du monde, mode d’emploi

C’est donc reparti pour un tour, avec Christopher McQuarrie aux manettes pour la quatrième fois de suite, et, de l’autre côté de la caméra, Tom Cruise, alias l’agent Ethan Hunt, 61 ans, belle forme, charme efficient. A peine sorti du retour en fanfare de Top Gun. Maverick, le sexagénaire nous livre la septième mouture de Mission : Impossible, qui fait de nouveau triompher un cinéma d’action hyperincarné, hyperspectaculaire, hyperphysique, sans oublier d’être séduisant.

L’action se déroule entre un sous-marin, Abou Dhabi, Rome, Venise et un train de luxe piégé lancé à grande vitesse. Il s’y croise, entre figures connues et inconnues, une pickpocket plus que charmante (la bien nommée Grace, Hayley Atwell), une alliée éperdue formée par le MI6, une veuve toujours aussi cynique qui se donne aux plus offrants, deux agents de la CIA sévèrement butés collant aux basques, une paire de vilains dans l’esprit bergmanien (un messager de la mort et une clown blanche) d’autant plus effrayants qu’ils sont à la solde d’une intelligence artificielle qui s’est autonomisée et entreprend de supplanter le genre humain en le poussant à s’autodétruire. La mission, qui se poursuivra dans le prochain volume de ce diptyque, consiste à la désamorcer.

Deux heures quarante-six d’un spectacle qui ne désarme guère, quelques scènes de suspense ou d’action brillamment mises en scène, un couple qui s’effleure et se défie, une entité métaphysique sortie de nos propres mains, et qui n’en veut pas moins notre peau, voilà sans doute des ingrédients connus, mais suffisamment bien agencés pour faire filer deux heures quarante de notre temps comme un éclair. Toujours ça de gagné contre la fin du monde. J. Ma.

Film américain de Christopher McQuarrie. Avec Tom Cruise, Hayley Atwell, Ving Rhames, Simon Pegg, Rebecca Ferguson, Esai Morales, Pom Klementieff (2 h 46).

« Assaut » et « L’Education d’Ademoka » : l’art kazakh du détournement de genre

Jusque très récemment, on ne savait pas grand-chose d’Adilkhan Yerzhanov. Sa présence dans les salles françaises se résumait à deux incursions, La Tendre Indifférence du monde, en octobre 2018, suivi de A Dark, Dark Man, en octobre 2020, qui avaient néanmoins suffi pour que l’on repère en lui une voix marquante du jeune cinéma kazakh. Dans les deux films, qui racontent tous deux une forme d’apprentissage impossible, le recours au genre, à ses archétypes, à son folklore, n’est jamais à prendre au pied de la lettre, mais renferme une ironie à double détente.

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Source: Le Monde