Emmanuel Macron ne prendra pas la parole le 14 juillet, mais " dans les prochains jours "

July 12, 2023
98 views

BERTRAND GUAY / AFP BERTRAND GUAY / AFP

POLITIQUE - Le bilan des 100 jours de l’apaisement attendra un peu. Le président de la République ne s’exprimera pas lors de la Fête nationale du 14-juillet, date qu’il avait lui même fixée comme l’occasion de faire « un premier bilan » après les « 100 jours de l’apaisement » décrété pour clore la crise de la réforme des retraites, a indiqué l’Élysée ce mercredi 12 juillet.

Emmanuel Macron prendra bien la parole, mais « dans les prochains jours », a fait savoir la présidence. Quelques heures plus tôt, invité de la matinale de franceinfo, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran avait évoqué cette piste, déclarant que « le président de la République aurait l’occasion de revenir dans la forme et les conditions qu’il souhaite sur la feuille de route des 100 jours (...) pour pouvoir mettre en lumière tout ce que nous avons fait et allons faire. »

Dans une interview au Parisien le 8 juillet, la Première ministre Élisabeth Borne assure « avoir délivré » la feuille de route fixé par la présidence sur un nouveau « pacte de la vie au travail », le « renforcement des contrôles de l’immigration illégale », un système de santé « profondément rebâti » ou encore des mesures pour l’école en vue de la rentrée scolaire. « Tous les chantiers que nous avions présentés fin avril dans la feuille de route ont été engagés sur les quatre axes », a-t-elle plaidé.

100 jours au bilan contrasté

En six années de mandat, Emmanuel Macron ne s’est prêté que deux fois à la traditionnelle interview présidentielle pour la Fête nationale.

Depuis le 17 avril dernier, date où il a lancé les « cent jours d’apaisement » et « d’action », Emmanuel Macron a alterné entre période intense et calme. Le président de la République s’est dans un premier temps démultiplié sur le terrain, enchaînant les déplacements sur des sujets variés : réforme des lycées professionnels, réindustrialisation… Certains de ces déplacements ont été émaillés - au moins dans les premiers jours - par des « casserolades » que les préfectures ont tout faits pour limiter.

En termes de popularité, la séquence a visiblement porté ces fruits, avec un rebond de 8 points début juin, selon le baromètre YouGov pour Le HuffPost.

Fin juin, le président de la République s’est rendu à Marseille trois pour aborder tous les sujets du plan « Marseille en grand » lancé deux ans plus tôt. Mais la fin de la séquence a pris un tour dramatique avec la mort, à Nanterre, de Nahel, 17 ans, tué par un tir policier lors d’un contrôle routier. Revenu à Paris, le président de la République a convoqué deux cellules interministérielles de crise et écourté un déplacement européen. Si le calme est revenu après cinq jours de violences nocturnes un peu partout sur le territoire, l’affaire a fait voler en éclat l’image « d’apaisement » que le président et le gouvernement souhaitaient imposer.

À voir également sur Le HuffPost :

Source: Le HuffPost