Attaque de la maison du maire de L’Haÿ-les-Roses : les 12 gardes à vue levées

July 13, 2023
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Les douze gardes à vue ont été levées. Après un peu plus de 24 heures de gardes à vue, les suspects interpellés mercredi 12 juillet au matin à L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) et dans les villes avoisinantes sont repartis libres. Ils avaient été placés en garde à vue au commissariat de Créteil dans le cadre de l’enquête sur l’attaque du domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses, à la voiture-bélier incendiée, dans la nuit du 1er au 2 juillet dernier.

« Après avoir fait l’objet d’une prolongation à l’issue des 24 premières heures, les gardes à vue des 12 personnes interpellées ont été levées ce jour en début d’après-midi », annonce le parquet de Créteil au Parisien.

Après 6 heures, ce mercredi matin, les hommes de la police judiciaire du Val-de-Marne, épaulés par de nombreux policiers, avaient procédé à cette vague d’interpellation. Tous se voyaient reprocher leur implication dans l’attaque du domicile du maire, dans laquelle sa femme et l’un de ses enfants avaient été blessés. Cette nuit-là, un groupe d’émeutiers s’en était pris au domicile de Vincent Jeanbrun (LR), maire de la ville mais également conseiller régional et porte-parole des Républicains.

Une attaque d’une rare violence

En pleine nuit et alors que l’édile veillait sur sa mairie, qu’il avait même protégée par l’installation de barbelés après les premières violences urbaines ayant suivi la mort de Nahel, tué par un policier le 27 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine), ils avaient fait pénétrer une voiture-bélier dans son jardin, avant d’y mettre le feu.

Réveillée par l’incendie, la compagne de l’élu, Mélanie Nowak, elle-même adjointe au maire de sa ville et conseillère départementale du Val-de-Marne, avait sorti du lit ses deux enfants de 5 et 7 ans et pris la fuite par l’arrière du jardin. Les assaillants n’avaient pas hésité à tirer sur eux d’autres mortiers.

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L’un des enfants s’était coupé à l’arcade sourcilière, tandis que la compagne du maire s’était blessée à la jambe en courant mettre ses enfants en sécurité. Elle avait dû être opérée après une sérieuse blessure au tibia, qui l’empêchera de marcher pendant trois mois.

Toujours 40 enquêteurs dédiés à ce dossier

Le procureur de Créteil, qui s’était rendu sur place dès le dimanche matin, avait d’abord ouvert une enquête pour « tentative d’assassinat », avant d’y ajouter « association de malfaiteurs en vue de commettre un crime » et « destruction de bien par incendie en bande organisée ». Des motifs d’interpellation permettant à la justice de garder les suspects en garde à vue pendant 96 heures. Si parmi les suspects relâchés, ils s‘avéraient que certains aient participé aux faits d’une manière ou d’une autre, la garde à vue pourrait reprendre.

Ces premières interpellations visaient à comparer les empreintes génétiques des suspects avec celle découverte dans la voiture incendiée, volée à Fresnes quelques heures avant l’attaque. « Il faut être prudent », précisait d’ailleurs une source dès mercredi.

Source: Le Parisien