Test Huawei Freebuds 5 : et s’ils étaient les seuls vrais concurrents des AirPods ?

July 13, 2023
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Le Chinois peut-il rattraper l’Américain ? Huawei a misé beaucoup sur ces Freebuds 5, aussi bien en matière de design que d’ingénierie sonore. Mais est-ce suffisant pour égaler la référence du marché ?

Lors de l’arrivée des Freebuds 5, il y a quelques semaines, les commentaires concernant leur design en « goutte d’eau » comme l’appelle Huawei a suscité beaucoup de commentaires ; du sablier, à la noix de cajou, en passant par le sextoy, tout y est passé. Preuve en est que le constructeur chinois a tout mis en œuvre pour se faire remarquer au sein d’un marché où les AirPods ont trop souvent été pris en exemple. On aime ou on déteste donc clairement cette cinquième génération de Freebuds, mais il est certain que leur look sera donc un vrai critère de choix.

Une fois que l’on passe outre cet aspect clivant, force est de reconnaître que ces Freebuds proposent une qualité d’assemblage irréprochable. Leur corps a beau être entièrement en plastique, l’aspect chromé donne une bonne illusion de métal. Même chose pour le boîtier de charge dont la charnière ne souffre d’aucun jeu disgracieux. Les formes tout en courbe des écouteurs et ovoïde du boîtier permettent également une excellente prise en main et manipulation. À aucun moment on a l’impression que les appareils peuvent nous échapper des mains.

Un confort à toute épreuve

Cette forme ergonomique est encore plus prononcée lorsqu’on porte les écouteurs : reposant sur le pavillon, ils épousent parfaitement la forme de l’oreille et peuvent ainsi être portés pendant des heures, sans pour autant que l’on soit gêné. Leur form-factor « open fit » (donc pas du tout intra-auriculaire) y joue fortement. Pour ceux qui ont des canaux auditifs un peu larges dans lesquesl les Freebuds pourraient flotter, Huawei fournit deux paires de sorte de chaussettes en silicone qui se glisse sur leurs embouts. Le système est efficace et peut même améliorer la qualité sonore selon les morphologies. Malheureusement, ils sont peu pratiques à placer sur les écouteurs et encore plus difficile à enlever. Sans parler de leur design qui vient gâcher quelque peu l’harmonie des Freebuds.

Si une fois en place, les écouteurs n’isolent pas du tout de l’extérieur, Huawei a toutefois jugé bon de continuer à intégrer son système de réduction de bruit active. Un choix étrange quand on ne peut pas complètement maîtriser tout ce qui passe par l’oreille de l’utilisateur. Malgré tout, le système n’est pas complètement inutile dans certaines situations. Les bruits continus et assez lointains peuvent ainsi être partiellement atténués, qu’il s’agisse par exemple d’une ventilation ou d’une fontaine. Oubliez en revanche l’élimination de sons plus sourds comme un moteur ou un réacteur d’avion ou pire encore des bruits soudains, très mal gérés par le système. On tient donc là plus un gadget qu’une fonctionnalité révolutionnaire.

L’application est complète

Huawei n’a en revanche pas considéré son application compagnon comme un gadget. Une fois installée (les utilisateurs d’iOS la trouveront sur l’App Store et ceux d’Android devront installer l’APK…), elle permet de gérer aussi bien la personnalisation de la gestuelle (les bords des Freebuds 5 sont tactiles), l’égalisation (prédéfinie ou personnalisée) que la réduction de bruit. Autant dire qu’elle est l’une des plus complètes du marché et plutôt indispensable à l’utilisation de ces écouteurs.

Elle permettra aussi de voir les niveaux exacts des batteries des Freebuds 5 et de leur étui de charge. Malheureusement, ce point est l’un des plus décevants de ces appareils. Sans réduction de bruit, les écouteurs tiennent 5 h 32 d’utilisation avant recharge d’après les tests du labo de 01net.com (7 h 09 pour les AirPods 3). Pire encore, si on active l’ANC, l’autonomie tombe à seulement 3 h 43, l’un des scores les plus bas des true wireless récents. Heureusement que le boîtier permet environ quatre charges complètes pour pallier cette mauvaise performance, clairement le point noir des Freebuds 5. D’autant plus dommage que leur design relativement imposant laissait penser que le constructeur avait la place d’y loger une batterie plus puissante.

Riche et profonde, la qualité sonore excelle

Ce qui est sûr, c’est que cet espace disponible, Huawei ne l’a pas négligé quand il s’est agi d’y placer l’électronique nécessaire à la qualité sonore. Le transducteur dynamique utilisé ici mesure une belle taille de 11 mm et intègre d’après le constructeur une membrane polymère à cristaux liquides. Le Chinois explique aussi avoir largement amélioré le flux d’air par rapport à ses précédentes générations, un peu à la manière de ce qu’avait fait Apple sur ses derniers AirPods Pro.

Autant dire que le travail des ingénieurs asiatiques a payé ici puisque Huawei réussit clairement son coup avec cette cinquième générations de Freebuds. La première chose qui séduit lorsqu’on appuie sur lecture est l’ampleur de la scène sonore : large, elle laisse respirer les instruments et les voix. Ce résultat est sans doute obtenu par la richesse et la précision des basses prodiguées par les grands transducteurs.

Cette profondeur ne plombe pas pour autant le reste du spectre, lui aussi très équilibré. Les médiums sont également détaillés et soyeux. Cette douceur se retrouve dans les aigus, jamais trop scintillants et donc fatigants à force d’écoute. Dans ces fréquences élevées, on perd un peu de précision — les AirPods 3 font ici bien mieux — mais sans que cela ne soit rédhibitoire. Même en poussant le volume, la distorsion n’apparaît qu’une fois l’aiguille dans le rouge.

C’est donc carton plein pour Huawei qui a conçu ici des écouteurs au caractère affirmé qui rivalisent sans rougir avec ceux d’Apple. Si la coloration d’ensemble tend plus vers les basses que les AirPods 3, cela n’est pour autant pas un défaut, voire une belle performance sur ce genre d’écouteurs open fit où il est toujours très difficile d’y parvenir. Le géant chinois laisse ainsi la concurrence loin derrière lui en compagnie d’Apple.

Terminons sur une note un peu moins réjouissante, la qualité des appels téléphoniques n’est quant à elle pas à la hauteur, les microphones n’étant certainement pas d’une grande qualité. Nos correspondants nous ont souvent reproché de nous entendre de manière trop étouffée. En environnement bruyant, la conversation devenait même très difficile. Dommage pour ce genre d’écouteurs qu’on adore utiliser comme kit main-libre.

Source: 01net