En France, les candidats aux élections ne pourront pas être abonnés à Twitter Blue
La Commission nationale des comptes de campagne considère que l’abonnement au réseau social, en période électorale, «est une nouvelle modalité de sponsorisation publicitaire».
Les prochaines élections européennes ont beau avoir lieu en 2024, les différentes instances de contrôle s’emparent déjà des modalités de la campagne. Relatives à ses aspects numériques. Quid, dans un contexte où les réseaux sociaux ont pris une place prépondérante, des règles d’utilisation de Twitter, plateforme très prisée par les candidats ? Dans un tweet, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a mis, ce jeudi, les choses au clair concernant la petite pastille bleue associée aux comptes - un temps synonyme de notoriété et d’intérêt public, mais dorénavant symbole d’un abonnement payant.
«Twitter Blue permet notamment d'accroître la visibilité d'un compte et la portée des messages diffusés. Cet abonnement payant, par son fonctionnement et sa finalité, est une nouvelle modalité de sponsorisation publicitaire», analyse alors l’instance. Si la CNCCFP fera la part des choses lors de «l'examen des comptes de campagne en tenant compte des éventuelles évolutions de l'outil», «l'utilisation à des fins électorales, par un candidat ou son équipe, de Twitter Blue, pendant les 6 mois précédant un scrutin, serait contraire à l'article L. 52-1 du code électoral.» L'offre payante, qui permet une meilleure remontée des publications, semble donc contraire à la loi, rappelle celle qui est chargée de scruter le bon déroulement des élections.
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L’article évoqué précise que «l'utilisation à des fins de propagande électorale de tout procédé de publicité commerciale par la voie de la presse ou par tout moyen de communication audiovisuelle est interdite». Avec cette nouvelle règle, comment vont-ils faire les prétendants putatifs, disposant d’ores et déjà d’un abonnement ? Sera-t-il suspendu le temps de la campagne ? Le candidat devra-t-il ouvrir un nouveau compte ? Sur chacune de ces questions, un épais brouillard subsiste.
Source: Le Figaro