Rugby - La question de la semaine : La Rochelle peut-il de nouveau vaincre le Leinster ?
Les saisons se suivent et se ressemblent, pour les pontes du rugby européen. En prenant le meilleur sur de valeureux Chiefs d’Exeter (47-28) à Bordeaux, le Stade rochelais s’est offert une troisième finale de rang en Champions Cup. Face à lui, se dressera son adversaire de la saison passée à Marseille, le Leinster, qui, à l’instar de 2022, n’a fait qu’une bouchée du Stade toulousain en demies (41-22).
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La revanche qui se profile le 20 mai, et tout ce qui la précède, tient donc dans une opposition asymétrique au premier abord. L’historique géant irlandais, qui ravage tout, même le meilleur club français, sur son passage jusqu’à la finale, face à l’enfant roi rochelais, dont la présence à ce niveau n’est plus une surprise du tout mais reste pourtant teintée de la couleur de l’exploit. Sauf que la saison dernière, La Rochelle faisait mentir les pronostics en frustrant le Leinster sur le gong à Marseille (24-21).
Champions Cup "Le Leinster c'est le patient irlandais, patient en défense, patient en attaque" IL Y A 37 MINUTES
Le Leinster plus fort que jamais ?
Malgré la victoire rochelaise il y a un an, le bon sens interdit de placer les Maritimes en position de force à l’approche de cette finale. Le hasard de la compétition a d’abord voulu que le Leinster ait la veine d’accueillir le choc dans son chaudron de l’Aviva Stadium, choisi au début de la saison comme théâtre des finales européennes. Quant à la forme sportive de la province, elle est calquée sur celle de la sélection irlandaise : difficile d’y déceler une quelconque faille.
Curieusement orpheline du titre européen depuis 2018, la machine tourne à plein régime, et la perspective de fesser les Rochelais pour l’affront fait l’an passé a de quoi effrayer. "Ce sera chouette de jouer face à La Rochelle de nouveau, savourait Dan Sheehan devant RTE Sport. La finale nous a blessés, l’an dernier. Un nouveau match à l’Aviva, devant notre public, ce sera quelque chose de spécial."
Tout paraît réuni pour que les Maritimes boivent la tasse en finale. Et n’est-ce pas préférable ? Eux qui montent en puissance dans cette Coupe d’Europe, jusqu’à livrer une prestation aussi convaincante dans le jeu qu’enthousiasmante ce week-end devant un public délirant, peuvent appréhender cette finale avec ambition mais sans la moindre pression, ce qui leur a parfaitement réussi l’an passé.
La Rochelle, nouvelle bête noire du Leinster
Comme pour les Toulousains, le défi s’annonce titanesque, mais les Rochelais ont pour eux une dynamique ascendante, l’insouciance qui continue de caractériser leur riche mais toujours jeune histoire dans le rugby continental , et surtout l’ascendant psychologique. Si le Leinster est peut-être la bête noire de Toulouse, ils sont assurément la bête noire du Leinster, qu’ils ont battu deux fois lors des deux dernières éditions de Champions Cup.
Peut-être pas un hasard selon Ugo Mola, qui a rappelé samedi la mauvaise surprise que son homologue rochelais Ronan O’Gara pouvait s’amuser à jouer au bourreau de son Stade toulousain. "Peut-être que sur leur route, ils vont rencontrer un Munsterman, et l’an dernier, ça leur a coûté cher." Ce n’est pas cette fois que les Jaune et noir cracheront sur la superstition. Tout sera bon à prendre au moment d’aller relever ce qui, à l’heure actuelle, constitue le défi rugbystique le plus relevé qui soit en Europe.
Uini Atonio salue le public après la victoire face à Exeter (47-28), le 30 avril 2023 Crédit: Getty Images
Champions Cup Pour La Rochelle comme pour le Leinster, deux agendas chargés avant la finale IL Y A UNE HEURE
Source: Eurosport FR