Dopage: Grosse inquiétude dans le peloton

July 16, 2023
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Alors que certains suiveurs tiquent ouvertement au vu des performances de certains coureurs, un produit inquiète tout particulièrement Jean-Jacques Menuet, ancien médecin dans le peloton.

Les coureurs continuent d’affoler les compteurs sur la route du Tour de France. Les watts s’envolent et les records tombent les uns après les autres dans les ascensions. Et si l’amélioration du matériel, le meilleur rendement des routes et des entraînements de plus en plus optimisés suffisent aux yeux de certains pour expliquer ces performances hors-normes, d’autres sont beaucoup plus circonspects face à ce cyclisme à deux vitesses. C’est notamment le cas du docteur Jean-Jacques Menuet, ancien médecin à AG2R où Arkea-Samsic.

« Je vois des artistes, devant, qui ne m’intéressent pas. Des artistes qui me paraissent suspects. On peut craindre, malheureusement, qu’il y ait deux vitesses », a-t-il ainsi lancé dans les colonnes de Ouest-France. Aucun cas de dopage n’a pourtant été décelé au sein des équipes World Tour ces dernières années et sur la Grande Boucle, il faut même remonter à 2015 et à Lucas Paolini, contrôlé positif à la cocaïne.

C’est criminel

Mais à en croire le Docteur Menuet, les méthodes de dopage ont changé et certains produits sont sujets à caution. Et pas seulement les cétones, considérés comme du dopage par certaines équipes et utilisés par d’autres en attendant la décision de l’UCI. « Je m’inquiète des hormones thyroïdiennes dans le peloton. Encore une fois, pas du tout pour la grande majorité des coureurs, mais pour quelques-uns. Que les instances de l’antidopage n’interdisent pas ces hormones thyroïdiennes, c’est criminel », a-t-il ainsi lancé.

Et le médecin malouin de dresser un tableau plutôt inquiétant sur les effets possibles du produit. « Ce sont des bombes hormonales qui détraquent l’organisme potentiellement, avec des effets secondaires. Elles font perdre du gras, rendent le muscle plus sec et puissant. Ça stimule aussi l’énergie mentale, a-t-il expliqué. Cela fait quelques années que ça traîne, déjà. Le MPCC (Mouvement pour un cyclisme crédible) en parle, déconseille aux médecins de ses équipes de le prescrire, mais ça n’est pas sur la liste des produits interdits alors que ça devrait l’être… »

Mais ces hormones thyroïdiennes ne sont pas la seule méthode de dopage pointée du doigt. « Il y a aussi ce que l’on redoute depuis des années, le dopage génétique. On sait que cela coûte très cher, mais sait-on jamais ? C’est en tout cas complètement indétectable, a-t-il soufflé, ajoutant; Le Snus, aussi, me préoccupe. Ça, c’est récréatif, on va dire, ça n’est pas du dopage au sens propre, mais c’est de la nicotine, c’est dangereux car ça crée de la dépendance. »

Source: Sports.fr