La Fée électricité intimide la Lexus RZ 450e

July 16, 2023
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La Lexus RZ 450e dispose de deux moteurs qui développent 313 chevaux.

La voiture électrique n’entrait pas dans les plans de Toyota. Pour la marque japonaise, l’avenir était au tout-hybride puis, lorsqu’il aurait fallu passer à la vitesse supérieure, l’hydrogène prendrait la suite. Il a fallu du temps au numéro un mondial pour reconsidérer son agenda et admettre que c’est la transition vers la voiture électrique à batterie qui s’impose en Chine, en Europe et désormais aux Etats-Unis. En 2022, Toyota a lancé la bZ4X, sa première voiture électrique conçue sur une plate-forme spécifique… avant d’en interrompre presque aussitôt la commercialisation pour de multiples problèmes de mise au point.

Il revient donc à la RZ 450e de Lexus, la signature haut de gamme du groupe, d’ouvrir le bal. Ce SUV a été dessiné selon une nouvelle orientation qui s’écarte des lignes grimaçantes et anguleuses qui prévalaient jusqu’alors. Le profil est athlétique et le style moins glacial que celui de la bZ4X (qui refera surface à la fin de 2023) alors que l’habitacle, point fort de Lexus, apparaît comme toujours de belle qualité. Cuir certifié non animal, écran de 14 pouces et, surtout, épatant toit panoramique occultant. Le prix est salé : à partir de 75 500 euros.

Avec ses deux moteurs qui développent 313 chevaux, la RZ 450e ne manque pas de poigne, mais l’on préférera toujours la mener en douceur, d’autant que la suspension est calibrée pour un tel usage. Dommage : pour faire l’expérience du « volant papillon », il faudra attendre 2025. Le constructeur a décidé, pour des raisons un peu obscures, de retarder le lancement de cet instrument en forme de joug (yoke, comme disent les Anglais), relié électroniquement à la direction. Côté technique, le chargeur peut délivrer 150 kilowatts en courant continu sur les bornes de recharge d’autoroute à haute puissance, ce qui est tout juste correct, alors qu’en courant alternatif, on ne dépassera pas les 11 kilowatts.

Obsession de la panne

La vraie déception concerne le niveau de consommation de la RZ 450e que l’on a toutes les difficultés à contenir au niveau des données d’homologation. Il faut sans doute évoquer une gestion encore perfectible de l’électronique de puissance des voitures 100 % électriques de la part du constructeur ? Sans doute, mais il faut aussi considérer le poids de la voiture, qui s’établit à 2,1 tonnes, assez nettement au-dessus des meilleurs scores de la catégorie. Grâce à la présence d’une grosse batterie de 71,4 kilowattheures, l’autonomie ne devrait en principe pas trop s’en ressentir, mais c’est là que les choses se compliquent.

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Source: Le Monde