Les halles de Toulon accusées d’islamophobie par une influenceuse
Artiste et entrepreneuse, Imène, à la tête de Sneak, est passionnée par la customisation de baskets. La jeune Lilloise devait montrer l’étendue de son talent à Toulon ce dimanche après-midi aux halles Biltoki.
Très présente sur les réseaux sociaux (quelque 2,3 millions d’abonnés), c’est sur ce canal qu’elle a diffusé les raisons de l’annulation de l’animation.
"On me demande d’enlever mon voile"
Selon ses dires, un employé de Biltoki, société qui exploite les halles de Toulon, est venu exiger, alors qu’elle installait son stand, qu’elle retire son voile, au motif qu’elle se trouve dans un bâtiment municipal. Ce qu’elle refuse.
"Je suis choquée, raconte-t-elle. Je range mes affaires et je rentre chez moi (...) Je ne fais pas la prestation car j’ai mes convictions et qu’elles se voient."
Soutien total de ses abonnés
Depuis la publication de son message, ses abonnés sur les réseaux sociaux lui apportent leur soutien par centaines.
Beaucoup lui répondent, à juste titre, que l’employé est dans l’illégalité la plus totale. En effet, le port de signes religieux dans l’espace public n’est interdit par aucune loi.
"Pas dans les valeurs de Biltoki"
Du côté de Biltoki, le directeur des halles, contacté ce lundi, affirme tomber des nues.
Jonathan Lavigne réagit: "J’étais en congés au moment où cela s’est passé. Nous faisons une enquête en interne pour déterminer les faits. Mais ce que je peux assurer, c’est que tout ceci n’est absolument pas dans les valeurs de Biltoki. Et que si c’est avéré, c’est tout simplement inacceptable pour nous."
De son côté, la Ville se dédouane totalement. En réponse à la story d’Imène, celle-ci précise qu’elle n’a aucun rôle dans la gestion des halles, celle-ci étant assurée par le privé.
Source: Var-matin