Sommet UE-Amérique latine : les discussions bloquent sur la Russie

July 18, 2023
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Les discussions sur une déclaration conjointe achoppent sur la responsabilité de la Russie dans la guerre en Ukraine. Le pays le plus opposé au texte final est le Nicaragua.

Les discussions sur une déclaration conjointe au sommet entre les dirigeants des pays de l'Union européenne et d'Amérique latine achoppent mardi 18 juillet sur la responsabilité de la Russie dans la guerre en Ukraine, que certains pays proches de Moscou refusent de pointer.

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Selon plusieurs sources diplomatiques, le pays le plus opposé au texte final, qui a déjà été modifié pour tenter d'arracher un compromis, est le Nicaragua. «Il serait dommage que nous ne soyons pas en mesure de dire qu'il y a une agression russe en Ukraine. C'est un fait», a déclaré le premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel, lors de la seconde journée de ce sommet réunissant une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement de l'UE et de la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes (CELAC).

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«Un ou deux récalcitrants» sur l’Ukraine

Le premier ministre irlandais Leo Varadkar a indiqué que lors des discussions lundi soir, «presque tous les pays de l'UE, d'Amérique latine et des Caraïbes» étaient prêts à signer «un texte soutenant clairement l'Ukraine dans sa lutte pour l'indépendance et la liberté», à part «un ou deux récalcitrants». Il a estimé qu'il valait mieux «n'avoir aucune conclusion (finale) plutôt qu'une formulation qui ne veut rien dire».

Le ministre chilien des Affaires étrangères Alberto van Klaveren s'est montré pessimiste sur un possible compromis. «Cela semble très difficile», a-t-il déclaré. «Nous sommes très surpris qu'il y ait des membres de notre groupe qui s'opposent à une résolution sur la guerre en Ukraine. C'est une guerre d'agression», a-t-il dit. «Ici, en Europe, c'est difficile à imaginer mais en Amérique latine la Russie est présentée comme un pays pacifique qui a été agressé par l'Otan», a commenté le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. «Je dirais que, de par sa politique agressive, la Russie poursuit une politique colonialiste, est un empire colonial», a-t-il ajouté.

Source: Le Figaro