La Chine toujours en arrière-plan avant les ventes au détail et la production industrielle aux Etats-Unis
Par John Wiburg
Publié le 18 juil. 2023 à 8:19 Mis à jour le 18 juil. 2023 à 8:37
Le trou d’air dans la reprise post-Covid en Chine continue de hanter les marchés financiers, affectant en premier lieu les secteurs les plus exposés à la santé de la deuxième économie mondiale, dont le luxe. Ce ralentissement n’est pas sans conséquences pour les autres économies, que ce soit en Asie, en Europe ou aux Etats-Unis.
Fermée hier en raison d’un typhon, la Bourse de Hong Kong perdait plus de 2% à l’approche de la clôture, tandis que le CSI 300 chinois cédait 0,2%. L’annonce par Pékin de mesures pour relancer la consommation des ménages, dont les incitations faites aux institutions financières pour fournir des prêts à des taux raisonnables, n’ont guère d’effet sur les marchés. De plus, le secteur de l’immobilier est à nouveau sous pression après l’annonce par Evergrande d’importantes pertes cumulées ces deux dernières années. Une filiale du conglomérat Dalian Wanda Group (tourimse, hôtellerie, cinéma) a par ailleurs prévenu qu’elle ne serait pas en mesure d’honorer une dette obligataire arrivant à échéance dans les prochains jours.
Des répercussions sur l’économie américaine ?
Le ralentissement de la croissance chinoise à 0,8% d’un trimestre sur l’autre a en outre poussé certains stratégistes, dont ceux de JPMorgan, Morgan Stanley et Citigroup à réviser en baisse leurs prévisions de croissance pour la Chine à 5% cette année. Janet Yellen a d’ailleurs déclaré à Bloomberg que « beaucoup de pays dépendent d’une forte croissance en Chine pour leurs propres économies » et qu’« une faible croissance en Chine peut avoir des répercussions aux Etats-Unis ».
Les marchés surveilleront d’ailleurs plusieurs indicateurs américains comme les ventes au détail ou la production industrielle afin d’obtenir des indications sur l’évolution de l’inflation et, par extension, des taux d’intérêt. Le marché considère comme quasiment acquise la fin prochaine du cycle de resserrement monétaire de la Fed, mais il en va tout autrement pour la BCE, et surtout pour la Banque d’Angleterre.
Sur le front des entreprises, Bank of America et Morgan Stanley publient leurs résultats du deuxième trimestre ce mardi, ainsi que le suisse Novartis.
Casino poursuit les discussions
Le conseil d’administration de Casino a annoncé qu'il poursuivrait les négociations engagées avec le milliardaire Daniel Kretinsky, la société Fimalac et le fonds britannique Attestor pour lever des capitaux frais et assainir sa situation financière. Cette annonce intervient alors que le véhicule d'investissement des hommes d'affaires Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari, 3F, a annoncé dimanche renoncer à soumettre une offre révisée pour Casino.
Parmi les notes d’analystes, Morgan Stanley réitère son opinion à « pondération en ligne » tout en relevant son objectif de cours de 410 à 450 euros.
Source: Investir