Dissolution : ce serait la "voie royale pour Madame Le Pen", selon Gilles Le Gendre

July 18, 2023
189 views

Le député macroniste plaide davantage pour un recours au référendum, capable à ses yeux d’atténuer «la crise de la décision publique».

Faut-il dissoudre pour redonner du souffle à ce quinquennat ? C’est l’une des propositions formulées par l’ancien président de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, alors que le mandat d’Emmanuel Macron patine. Mais l’idée ne fait pas l’unanimité. Le député de la majorité présidentielle, Gilles Le Gendre, y voit par exemple la «voie royale pour Madame Le Pen». «Madame Le Pen fera un meilleur score aux législatives qu’elle n’est capable de le faire à la présidentielle», a-t-il affirmé sur Europe 1, mardi matin.

L’ancien président des députés macronistes, régulièrement critique vis-à-vis de l’exécutif, en convient volontiers : «Je pense qu’on a mal démarré ce quinquennat, c’est absolument incontestable, pour un tas de raisons.» Mais tout ne semble pas perdu. Et l’élu «rejoint» d’ailleurs Jean-Louis Debré sur un point : «Je n’imagine pas que l’on puisse tenir quatre ans sans un retour vers le peuple.»

À lire aussiConfirmée à Matignon, Élisabeth Borne se relance en nommant un nouveau directeur de cabinet

Celui-ci ne se ferait toutefois pas sous la forme d’un retour aux urnes, pourtant plébiscité par certains groupes d’opposition, à l’instar de La France insoumise. «C’est donc autour d’un référendum», que Gilles Le Gendre souhaiterait davantage relancer le quinquennat d’Emmanuel Macron. «Si le président veut prendre à bras-le-corps cette crise de la décision publique, avoir un bilan institutionnel», il faut en passer par là, a-t-il affirmé.

Lui plaide ainsi pour «une réforme profonde de l’organisation territoriale et de l’action publique» dans le but de «mettre fin à cette crise de la décision publique». Laquelle est le dénominateur commun, selon son analyse, des différentes crises qui ont traversé la France ces dernières années, des «gilets jaunes» aux récentes émeutes.

Source: Le Figaro