240 000 euros en cas de succès : cette fois, les primes n'ont rien à voir pour les Bleues

July 19, 2023
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Début juin, Gianni Infantino s'en était enorgueilli après avoir été réélu pour un nouveau mandat de quatre ans lors du 73 Congrès de la FIFA. "Aujourd’hui, nous entamons un voyage historique en faveur du football féminin et de l’égalité", avait lancé le controversé patron de la FIFA à Kigali. Avec comme illustration à son propos, le triplement de la dotation globale du tournoi (20 juillet-20 août) par rapport à l'édition 2019 en France et surtout une garantie financière donnée directement aux joueuses.

Jusqu'à présent, les fédérations reversaient comme elles l'entendaient une partie de la somme perçue par la FIFA à leurs joueuses à l'issue des tournois, comme chez les hommes. Mais cette fois, l'instance internationale a opté pour un virage marquant en définissant dès le début de la compétition une enveloppe pour rétribuer directement chaque joueuse. Une révolution qui change tout pour les participantes à ce tournoi.

Kadidiatou Diani lors du match de l'équipe de France en Irlande, le 6 juillet 2023 Crédit: Getty Images

26 700 euros au minimum pour toutes

Toutes les participantes a ce Mondial 2023 seront ainsi assurées de toucher au minimum 30 000 dollars – soit plus de 26 700 euros -. Ça, c'est la base en cas d'élimination lors de la phase de poules. Mais ensuite, cela va monter, et pas qu'un peu. Ce montant va grimper à 60 000 dollars (53 400 euros) pour les huitièmes de finaliste puis à 90 000 dollars (80 000 euros) pour les quarts de finaliste.

Après, c'est le jackpot pour les demi-finalistes. Une joueuse dont l'équipe va finir à la quatrième place empochera la bagatelle de 165 000 dollars (147 044 euros) alors que les prochaines championnes du monde auront la joie de toucher pas moins de 270 000 dollars, soit 240 618 euros ! Une avancée précieuse dans le monde du football féminin, où la rémunération annuelle moyenne était de 14 000 dollars (13 000 euros) selon une étude de la FIFA en 2022.

Encore un gap avec les hommes

Pour se rendre compte de l'évolution, il suffit également de regarder les dernières dotations offertes aux Bleues. En cas de victoire à l'Euro 2022, les Françaises auraient pu recevoir un peu plus de 24 000 euros individuellement, soit moins que la somme perçue pour la phase de poules en Australie et Nouvelle-Zélande cette année... Et au Mondial 2019 en France, les Tricolores auraient pu toucher 40 00 euros si elles étaient aller au bout. Là encore, on n'est plus du tout dans les mêmes eaux pour cette édition.

Cette année, la somme est donc rondelette pour des joueuses qui n'ont pas le même salaire que les hommes. En l'absence de Marie-Antoinette Katoto qui est blessé et dont le salaire est estimé à 50 000 euros brut par mois selon France Football, la Française la mieux rémunérée durant ce Mondial est en effet Wendie Renard avec 40 000 euros mensuels d'après FF. Cette dotation directe et garantie de la FIFA est donc tout sauf négligeable. Et c'est un message fort envoyé dans le but de se rapprocher de l'égalité, même si on est encore loin du compte.

A titre de comparaison, la prime allouée à chaque joueur de l'équipe de France masculine pour leur défaite en finale de la Coupe du monde 2022 face à l'Argentine est en effet estimée à 490 000 euros selon L'Equipe. Il y a donc toujours un gap. Mais il s'est réduit de manière significative ces dernières années. Ce n'est plus aujourd'hui le gouffre que l'on a connu. Et les choses vont clairement dans le bon sens de ce côté-là pour le football féminin.

Source: Eurosport FR