Remaniement : Aurélien Pradié appelle les LR à "la prudence" pour éviter que "la droite devienne juste la force d'appoint de la macronie"
Le député Les Républicains du Lot, invité sur France Inter mercredi 19 juillet, continue de refuser à s'associer avec Emmanuel Macron et son gouvernement.
"La prudence n'est pas à rappeler à Emmanuel Macron, mais à mes amis politiques", estime sur France Inter, mercredi 19 juillet, Aurélien Pradié, député Les Républicains du Lot, alors qu'Olivier Marleix, chef de file des députés LR, a appelé le gouvernement à s'abstenir "de toute tentative de débauchage" à droite.
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Le président de la République a confirmé lundi Élisabeth Borne à son poste de Première ministre, lui demandant par ailleurs de faire des ajustements dans son gouvernement. "Si demain la droite devient juste la force d'appoint de la macronie, les seuls points de repère dans notre pays seront l'extrême droite et l'extrême gauche", insiste Aurélien Pradié.
"Plus notre vie politique est abîmée par des trahisons, par des troubles dans les lignes que nous pouvons avoir les uns les autres, plus on laisse la place aux extrémistes". Aurélien Pradié sur France Inter
Il assume d'avoir "des mots très durs à l'égard de ceux qui sont allés, pour un plat de lentilles, se vendre aux uns et aux autres". Pour le député du Lot, "c'est non seulement l'avenir de la droite qui se joue, mais plus notre vie politique est abîmée par des trahisons, par des troubles dans les lignes que nous pouvons avoir les uns les autres, plus on laisse la place aux extrémistes".
Il faut plutôt "batailler au Parlement"
Aurélien Pradié juge "curieuse cette ambition que certains auraient désormais à droite de simplement peser". Le député du Lot s'est démarqué durant les débats sur la réforme des retraites en se positionnant comme un chef de file de la contestation chez Les Républicains.
Pour peser dans le débat politique, il appelle plutôt à "batailler au Parlement, et engager des bras de fer politiques". S'il continue de refuser de "s'associer à Emmanuel Macron", Aurélien Pradié soutient qu'il ne s'agit pas "d'un refus sectaire". "La politique que porte Emmanuel Macron pour le pays en matière migratoire, en matière de politique à l'égard du travail, de respect des Français, ce n'est pas ma vision de la politique", ajoute-t-il.
Source: franceinfo