Jeux olympiques de Paris 2024 : l’exécutif veut dérouler le tapis rouge aux futurs touristes
Des touristes naviguent sur la Seine, à Paris, le 4 juillet 2023. CHRISTOPHE ENA / AP
A la mi-mars, lorsqu’il avait reçu les entreprises partenaires des Jeux olympiques, à cinq cents jours de la cérémonie d’ouverture, Emmanuel Macron avait indiqué vouloir « recevoir la planète dans les meilleures conditions possibles de sécurité, d’organisation, de responsabilité sociale et écologique ». A un an de la tenue de l’événement, « l’accueil des touristes » et « l’image de la France » ont de nouveau concentré l’attention, mercredi 19 juillet, lors du comité olympique et paralympique organisé sous l’égide du président de la République et de nombreux ministres.
Parmi les dossiers en tête des priorités : le logement et les prix des hôtels et meublés touristiques. « L’Etat n’a pas vocation à se substituer aux compétences des collectivités quant au contrôle du volume de nuitées », avait souligné l’Elysée lors d’un point presse la veille, précisant que « la liberté commerciale ne [permettait] pas de contrôler les prix de l’hébergement en meublés touristiques ».
Ce préambule établi, le gouvernement souhaite cependant mettre en place une charte d’engagement sur les meublés touristiques. Avec, à la clé, un observatoire qui permettra de surveiller les évolutions de prix. Une transparence dont le but est de « faciliter les contrôles qui relèvent des collectivités, en créant une interface numérique qui les automatisera ».
Audits renforcés au sein du parc hôtelier
Les prix des hôtels dans le Grand Paris ont d’ores et déjà flambé de plus de 30 % en moyenne depuis la fin de la pandémie de Covid-19. Et la Coupe du monde de rugby, qui aura lieu du 8 septembre au 28 octobre, donne déjà un avant-goût des potentielles hausses de tarifs.
Celles-ci sont de l’ordre de 21 % sur les cinq étoiles en septembre et octobre par rapport à 2022 et de 44 % pour les quatre étoiles. Les prix oscillent entre 224 euros la nuit pour un trois-étoiles en semaine à 808 euros pour un cinq-étoiles le week-end. Les réservations à date ont quant à elles augmenté de 10,6 %.
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Au-delà de cet observatoire, l’exécutif envisage d’embarquer toute la filière hôtellerie et restauration dans la signature d’un contrat en novembre, afin qu’elle s’engage sur plusieurs points tels que les compétences linguistiques, les outils de communication, d’accessibilité et d’écologie, le recours aux produits locaux ou les niveaux d’insertion et d’emploi. L’exécutif promet aussi un renforcement des moyens de contrôle de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes sur les normes de qualité et sanitaires.
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Source: Le Monde