Mis en examen pour "tentative de viol", le fils de Fourniret reste assigné à résidence mais en dehors de Nice

July 20, 2023
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Le 25 juin, l’homme de 35 ans avait été interpellé par la police à Nice après le signalement d'une adolescente de 16 ans dénonçant des actes sexuels dans un ascenseur.

Le Figaro Nice

La cour d’appel d’Aix-en-Provence a tranché : Selim Olivier, le fils du tueur en série Michel Fourniret et de son épouse Monique Olivier, ne sera pas emprisonné. Deux fois, le parquet de Nice avait requis son placement en détention provisoire après sa mise en examen pour «tentative de viol». En vain. Le fils unique de «l’ogre des Ardennes», âgé de 35 ans, reste assigné à résidence sous bracelet électronique. Il doit aussi se tenir éloigné de Nice, où il résidait avant d’être mis en cause.

Le 25 juin dernier, au niveau du boulevard Gorbella, au nord de la ville, il avait été interpellé par la police après le signalement d’une adolescente de 16 ans. Cette dernière avait dénoncé des actes sexuels dans l’ascenseur de sa résidence. Ses cris auraient mis en fuite le trentenaire, rapidement rattrapé par les forces de l’ordre grâce aux caméras de vidéosurveillance.

Placé en grade à vue puis présenté à un juge des libertés et de la détention (JLD), il avait alors écopé d’une mesure de privation de liberté alternative à la prison, dans l’attente de son jugement. Le parquet avait aussitôt interjeté appel, entraînant un débat devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix. Au Figaro, l’avocat de Sélim Olivier se dit «soulagé» de la décision prise, suivant celle du JLD. «La cour a fait preuve de distance et de mesure face au battage médiatique autour de ce dossier», explique Me Paul Sollacaro.

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L’avocat regrette la communication excessive du parquet niçois - qui s’est fendu de plusieurs communiqués - et juge la filiation de son client à l’origine d’une pression judiciaire. «Cette communication est désastreuse !», s’agace-t-il, évoquant notamment le passage du procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme, sur BFMTV. Le magistrat avait alors confirmé aux journalistes l’adresse niçoise de Selim Olivier. «C’est une faute grave. Imaginez un peu les conséquences si un hurluberlu s’était rendu au domicile de mon client avec certaines idées en tête», poursuit Me Sollacaro. L’avocat insiste : «sur le fond, ce dossier n’a rien d’extraordinaire. Toutes les juridictions de France en traitent des similaires quotidiennement.»

Source: Le Figaro