Sabrina Agresti-Roubache, une proche du couple Macron nommée ministre de la Ville
Sabrina Agresti-Roubache, députée de Marseille, vient d’être nommée au ministère de la Ville. La productrice audiovisuelle est devenue depuis leur rencontre en 2016 le relais des Macron dans la deuxième ville de France. Fin juin, lors de la dernière venue du chef de l’Etat à Marseille, elle l’avait enlacé longuement sous les yeux d’élus locaux.
Elue dans la première circonscription des Bouches-du-Rhône, la quadragénaire avait fait son entrée en juin 2022 à l’Assemblée nationale. Préférant « le terrain » à l’hémicycle lorsque sa présence à Paris n’était pas nécessaire, elle y est devenue l’une des porte-parole du groupe de députés macronistes Renaissance.
Sabrina Roubache, les yeux et les oreilles de Macron à Marseille - Via @20minutes https://t.co/xHTiXWwrXH — Mathilde Ceilles (@MathildeCeilles) January 31, 2022 L‘accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement En cliquant sur « J‘ACCEPTE », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires J‘ACCEPTE Et pour mieux rémunérer 20 Minutes, n'hésitez pas à accepter tous les cookies, même pour un jour uniquement, via notre bouton "J‘accepte pour aujourd‘hui" dans le bandeau ci-dessous. Plus d’informations sur la page Politique de gestion des cookies.
Depuis plusieurs semaines, elle comptait parmi ceux qui plaidaient pour un remaniement, estimant qu’à part quelques têtes d’affiche, trop peu de ministres avaient émergé selon elle. Plaidant depuis des mois auprès de l’Elysée pour « changer notre vision de l’urbanisme », elle a fait du logement l’un de ses chevaux de bataille. Elle souhaite notamment faciliter la délivrance de permis de construire et permettre aux classes moyennes de mieux se loger.
Une « fille des cités » qui n’a « manqué de rien »
Récemment lancée en politique et bien implantée dans les milieux économiques locaux, cette « fille de la vraie vie », comme elle aime à se définir, a appris à encore mieux connaître sa ville en la filmant, pour la série Marseille de Netflix par exemple, dont elle a été coproductrice. « Tous ces tournages m’ont permis de comprendre l’échiquier politique marseillais, de comprendre pourquoi les sociologies ont changé », expliquait-elle à l’AFP, quelques jours avant sa victoire face à une candidate RN au second tour des législatives. Le bandeau présent sur la couverture de son livre Moi la France, je la kiffe ! paru en février dernier, annonçait la couleur : « Des quartiers Nord au palais de l’Elysée ».
Celle qui a grandi dans la cité Félix-Pyat, l’un des quartiers les plus pauvres d’Europe, st née le 13 octobre 1976 de deux parents d’origine algérienne. Sa mère est née en Provence, et son père de l’autre côté de la Méditerranée. Elevée par sa grand-mère et ayant eu des « parents formidables, qui travaillaient », celle que l’étiquette de « fille des cités » exaspère avoue n’avoir « manqué de rien », dans « un milieu multiculturel », au sein d’une fratrie de six enfants.
Lorsqu’elle était encore étudiante, elle fait la rencontre du rappeur Akhenaton et deviendra chargée de production du groupe IAM sur l’album « L’école du micro d’argent », ce qui lancera sa carrière de productrice. « Ce que j’ai construit en 25 ans, si j’étais née dans un milieu favorisé, j’aurais mis dix ans", plaide aujourd’hui cette fille de maçon qui parle couramment arabe, anglais, un peu coréen et même… provençal.
Elle rencontre le futur couple présidentiel en 2016 lors d’un dîner et se lie d’amitié avec Brigitte Macron. En 2021, la quadragénaire est entrée en politique en tant qu’élue régionale sur la liste du président ex-LR de la région Paca Renaud Muselier. Mariée à Jean-Philippe Agresti, recteur de l’Académie de Corse, elle est maman d’une jeune adolescente.
Source: 20 Minutes
