Remaniement : les lourds dossiers de Thomas Cazenave, nouveau ministre des Comptes publics

July 21, 2023
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Le député de la majorité remplace Gabriel Attal au ministère des Comptes publics. Un poste-clé puisque c’est à lui que revient de tenir le budget de l’État.

Thomas Cazenave est un fidèle d’Emmanuel Macron qu’il avait rejoint dès 2016 lorsque le futur président de la République n’était encore que ministre de l’Économie et des Finances. Il en était directeur adjoint de cabinet.

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Les deux hommes s’étaient connus dix ans auparavant au sein de la commission pour la libération de la croissance présidée par Jacques Attali. Thomas Cazenave a ensuite participé à la création du parti En Marche puis à l’écriture du programme présidentiel. Ancien proche du Parti socialiste, inspecteur des Finances à la sortie de l’ENA, il est vraiment ce que l’on peut appeler un théoricien de la fameuse start-up nation, si chère à la Macronie.

De lourds dossiers l’attendent

Au Budget, on tient les cordons de la bourse et la tâche est immense avec une dette qui dépasse les 3 000 milliards d’euros, et où les économies s’imposent alors que beaucoup de secteurs doivent encore être soutenus par la puissance publique pour éviter de passer à côté de la reprise.

Tenir les cordons de la bourse, c’est aussi convaincre Bruxelles du bien-fondé du budget construit, et c’est aller chercher l’argent là où il se trouve. D’abord travailler à ce que l’on appelle en France, depuis la Révolution, le consentement à l’impôt. C’est-à-dire convaincre les Français de la nécessité et du bien-fondé d’en payer. Il y a aussi le vaste plan de lutte contre la fraude fiscale, mais tout cela ne se fera pas sans apaiser le climat social en interne après la mort d’un agent du fisc, tué par un brocanteur lors d’un contrôle.

Objectif budget 2024 à l’automne

Le nouveau ministre des Comptes publics va devoir notamment gérer au mieux l’usage de l’article 49.3 dont on invoque déjà le possible recours pour faire passer les textes. Mais dans l’ensemble, Thomas Cazenave va se glisser dans les pas de son prédécesseur, Gabriel Attal, dont il partage la philosophie d’un "endettement vert" : réduire la dette, certes, mais épargner les investissements publics nécessaires à la transition écologique… à tous les niveaux de l’Etat et des collectivités.

Source: franceinfo