Attal à l’Éducation nationale : "c’est le passage du woke au LGBT", déclare de Villiers, qui s’attire les critiques de la classe politique

July 21, 2023
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De LFI au RN, les élus ont dénoncé les propos de Philippe de Villiers commentant la nomination du nouveau ministre en remplacement de Pap Ndiaye.

La nomination de Gabriel Attal à l’Éducation nationale suscite déjà des critiques. La plupart s’orientent vers la ligne idéologique du nouveau ministre, qui vient remplacer Pap Ndiaye. D’autres, comme celle de Philippe de Villiers, sont plus surprenantes. Sur Twitter jeudi soir, l’ancien élu, fondateur du Puy du Fou, a désigné cette promotion comme «la catastrophe de l’été». Surtout, il a estimé qu’il s’agissait là du «passage du woke au LGBT», en référence au fidèle macroniste qui a déjà évoqué par le passé son homosexualité. La sortie n’a pas manqué d’indigner la classe politique, de La France insoumise aux membres du Rassemblement national.

Sur BFMTV/RMC ce vendredi matin, le bras droit de Marine Le Pen, Sébastien Chenu, a ainsi dénoncé un tweet «consternant» et «déplacé». «Venant de quelqu’un comme Philippe de Villiers, qui est quelqu’un qui a un certain niveau, on n’attend pas des attaques personnelles sur ce nouveau ministre de l’Éducation nationale», a-t-il affirmé. Lui-même a raillé la nomination de Gabriel Attal, mais «ne voit pas en quoi (s)a vie privée en fait un acteur du communautarisme». «Pas du tout», a tranché le député du Nord et vice-président de l’Assemblée nationale. «Je n’y souscris pas, et je trouve que ce n’est pas au niveau du combat politique que nous devons mener.»

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«Pas maintenant et surtout pas ça»

Les macronistes ont eux aussi abondamment réagi pour défendre leur collègue du gouvernement. Fidèle de la première heure, Astrid Panosyan-Bouvet a reproché à Philippe de Villiers de «cumuler les poncifs racistes, homophobes et complotistes en un simple tweet». «Le tweet de la honte», a simplement écrit Jean-Marc Zulesi, président Renaissance de la commission Développement durable à l'Assemblée nationale. «Philippe, pas vous, pas maintenant et surtout pas ça. C'est sale et c'est gratuit !», ajouté le député Karl Olive.

La gauche, sans surprise, est également montée au créneau dès jeudi soir. «Rance, homophobe, complotiste», a réagi l'Insoumis Éric Coquerel, en apportant son «soutien» à Gabriel Attal. Un message repris par l'écologie Sandrine Rousseau, Sandra Regol ou la chef de file des Verts, Marine Tondelier, pour dire «on a le droit de ne pas être macroniste. Être homophobe, par contre, non.»

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Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a également enjoint Philippe de Villers de supprimer son message, rappelant que «l’homophobie n’est pas une opinion mais un délit». Tout comme le maire PS de Montpellier, Michaël Delafosse : «Abjecte ! Le racisme, l’homophobie... toute la haine concentrée en un tweet.» Et l’édile de Rouen et premier secrétaire délégué du parti, Nicolas Mayer-Rossignol : «Vous êtes raciste. Vous êtes homophobe», a-t-il notamment écrit.

Source: Le Figaro