Agression à Toulouse : Anissa, une jeune femme attaquée à coups de tessons de bouteille lors d’une rixe
GEORGES GOBET / AFP GEORGES GOBET / AFP
FAITS DIVERS - Des « blessures sévères » sur le visage et le corps. Accompagnée de trois personnes, Anissa, une jeune femme de 19 ans, a été victime d’une violente agression impliquant quatre mineurs en plein cœur de Toulouse, en Haute-Garonne, dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 juillet.
Si « l’origine de l’altercation reste confuse », comme l’a indiqué le procureur de la République de Toulouse ce vendredi 21 juillet dans un communiqué, la violence des coups avait toutefois permis d’attirer l’attention des opérateurs de vidéosurveillance de la ville, permettant de prendre en charge rapidement les victimes, dont Anissa, blessée à coups de tesson de bouteille.
Vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers en vous abonnant. Vous ne pourrez donc pas lire nos vidéos qui ont besoin de cookies tiers pour fonctionner.
Vous utilisez un bloqueur de publicité. Nous vous conseillons de le désactiver afin d’accéder à nos vidéos. Si vous n'êtes dans aucun de ces deux cas, contactez-nous à aide@huffingtonpost.fr Vous ne pouvez pas visionner ce contenu car :
Deux jours après les faits, Le HuffPost fait le point sur ce que l’on sait de cette rixe survenue dans le centre-ville de Toulouse, qui a provoqué une vague de réactions politiques. À commencer par celle du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui a dénoncé un acte d’une « violence insupportable ».
Vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers en vous abonnant. Vous ne pourrez donc pas lire nos vidéos qui ont besoin de cookies tiers pour fonctionner.
Vous utilisez un bloqueur de publicité. Nous vous conseillons de le désactiver afin d’accéder à nos vidéos. Si vous n'êtes dans aucun de ces deux cas, contactez-nous à aide@huffingtonpost.fr Vous ne pouvez pas visionner ce contenu car :
· Les faits
Vers 3 heures du matin mercredi, Anissa et trois autres personnes (deux hommes et une femme, tous âgés de 19 ans) marchent sur le boulevard Lazare Carnot, en plein centre-ville de la ville rose. La bande croise alors le chemin d’un autre groupe de jeunes sur la place du Capitole, composé cette fois de deux garçons âgés de 17 ans et de deux filles âgées de 14 et 17 ans.
« Demande de cigarette, échange de regards, propos mal interprétés… Toutes ces pistes ont été avancées pour expliquer l’altercation, selon le communiqué du parquet. Avant ces différents motifs possibles, plusieurs hypothèses avaient aussi été relayées dans des témoignages. Parmi elles, l’idée selon laquelle la tenue d’Anissa aurait été jugée inappropriée est revenue à de nombreuses reprises. Mais à cette heure, aucune version n’a été officiellement confirmée.
« La tension verbale est très vite montée, jusqu’à déclencher une rixe au cours de laquelle les victimes [le groupe où se trouvait Anissa, ndlr] ont été frappées et, pour l’une d’entre elles, blessée sérieusement par une bouteille cassée », comme l’indique le procureur de Toulouse.
Vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers en vous abonnant. Vous ne pourrez donc pas lire nos vidéos qui ont besoin de cookies tiers pour fonctionner.
Vous utilisez un bloqueur de publicité. Nous vous conseillons de le désactiver afin d’accéder à nos vidéos. Si vous n'êtes dans aucun de ces deux cas, contactez-nous à aide@huffingtonpost.fr Vous ne pouvez pas visionner ce contenu car :
C’est en voyant ces images filmées par leurs caméras que les opérateurs de vidéoprotection ont pu prévenir une équipe de nuit de la police municipale qui s’est rendue sur les lieux, devant un établissement de restauration rapide, procédant alors à l’interpellation des suspects et à la prise en charge des victimes.
· Des blessures graves
« À l’arrivée des agents de la police municipale, [Anissa] est couverte de sang et présente des plaies béantes au visage mais aussi dans le dos et au bras », rapporte La Dépêche du Midi.
Transportée en urgence au centre hospitalier de Purpan, la jeune femme, touchée au niveau du cou et de la joue notamment, sera soignée avec une cinquantaine de points de suture. Certaines de ces blessures devraient lui laisser le visage marqué à vie.
Au total, neuf jours d’interruption temporaire de travail (ITT) lui ont été fixés. Quant à l’un des jeunes hommes, présenté par La Dépêche du Midi et France Bleu comme son compagnon, 3 jours d’ITT lui ont été prescrits après ses blessures.
· Le profil des agresseurs
Les jeunes derrière cette agression sont pour certains connus des services judiciaires « en raison d’un parcours social difficile » tandis que d’autres sont « défavorablement connus de la justice pénale des mineurs » pour des faits allant de simples vols à détention d’arme et stupéfiants ou encore menaces et défaut de permis de conduire.
Parmi ce groupe, c’est l’adolescente âgée de 17 ans qui est la principale mise en cause pour avoir porté des coups de tesson de bouteille au visage, au bras et dans le dos d’Anissa. Le parquet de Toulouse ajoute que l’autre jeune fille âgée de 14 ans se serait également servie de tessons de bouteille pour porter des coups, contrairement aux deux garçons qui n’ont pas utilisé d’armes.
Les quatre jeunes – alcoolisés au moment des faits – ont été déférés jeudi devant le parquet pour mineurs de Toulouse. Les deux garçons et la jeune fille de 14 ans ont été placés sous contrôle judiciaire, selon le parquet, alors que l’autrice principale des coups de bouteille a été incarcérée en attente d’un jugement prévu le 17 août devant le tribunal pour enfants.
Les chefs de prévention retenus sont « violences en réunion, en état d’ivresse, avec arme, sans ITT ou ayant entraîné une ITT ». Pour la plus âgée, ayant entraîné une ITT de plus de huit jours.
· De nombreuses réactions politiques
Malgré l’absence de version officielle sur le motif de l’agression, de nombreux responsables politiques ont vivement réagi à ce drame. Beaucoup s’appuyant sur la piste d’une rixe provoquée par la tenue d’Anissa qui aurait été jugée non adéquate.
C’est le cas de Julien Dray, ancien député de l’Essonne. Le cofondateur de SOS Racisme évoque « l’horreur et la honte » après cette agression. « J’espère que la médecine va pouvoir l’aider… J’ai la haine contre ces voyous », a-t-il écrit sur Twitter.
Vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers en vous abonnant. Vous ne pourrez donc pas lire nos vidéos qui ont besoin de cookies tiers pour fonctionner.
Vous utilisez un bloqueur de publicité. Nous vous conseillons de le désactiver afin d’accéder à nos vidéos. Si vous n'êtes dans aucun de ces deux cas, contactez-nous à aide@huffingtonpost.fr Vous ne pouvez pas visionner ce contenu car :
Plusieurs députés de la France insoumise dont Danielle Simonnet et François Piquemal, député de Haute-Garonne, se sont également empressés de réagir. « Agression sexiste d’une violence inouïe à Toulouse, 4 mineurs, à coups de tessons de bouteille, défigurent à vie une femme pour sa tenue ! », écrit Danielle Simonnet, tandis que l’élu toulousain partage son « effroi » après cette agression.
Vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers en vous abonnant. Vous ne pourrez donc pas lire nos vidéos qui ont besoin de cookies tiers pour fonctionner.
Vous utilisez un bloqueur de publicité. Nous vous conseillons de le désactiver afin d’accéder à nos vidéos. Si vous n'êtes dans aucun de ces deux cas, contactez-nous à aide@huffingtonpost.fr Vous ne pouvez pas visionner ce contenu car :
Vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers en vous abonnant. Vous ne pourrez donc pas lire nos vidéos qui ont besoin de cookies tiers pour fonctionner.
Vous utilisez un bloqueur de publicité. Nous vous conseillons de le désactiver afin d’accéder à nos vidéos. Si vous n'êtes dans aucun de ces deux cas, contactez-nous à aide@huffingtonpost.fr Vous ne pouvez pas visionner ce contenu car :
Professeur et ancien conseiller régional d’Occitanie, Dominique Reynié a également dénoncé cette agression, alors que le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc évoque « une violence sauvage et barbare ». L’édile a également apporté son « soutien » aux « deux victimes d’une sanglante agression dont ils garderont les stigmates physiques et psychologiques à vie ».
À voir également sur Le HuffPost :
Source: Le HuffPost