Fausse alerte terroriste à Lille : l’homme incarcéré jusqu’au jugement
Ils ne voulaient pas rater leur train. C’est ce que Y. B. et P. C. ont avoué aux policiers, juste après leur interpellation mercredi dans un TGV en provenance de Paris, pour justifier l’alerte attentat fantaisiste qu’ils ont envoyée. En audience de comparution immédiate, ce vendredi, l’argument est resté le même. Pour maintenir leur train à quai parce qu’ils étaient en retard et qu’ils avaient une visite organisée pour voir leur fils placé dans le Nord (ils vivent dans un foyer de jeunes travailleurs en Gironde), le trentenaire et sa compagne de 27 ans ont décidé d’envoyer un message sur le numéro d’urgence SNCF. Ils assurent qu’un terroriste se trouve à bord du train précédent le leur, le Paris-Lille qui doit arriver à Lille-Flandres à 9 h 48.
Réceptionnée à 8 h 50, l’alerte est tout de suite « prise très au sérieux ». Les deux gares sont évacuées, puis le périmètre de sécurité se concentre uniquement autour de Lille-Europe. Des investigations sont menées dans l’ensemble du train par les policiers, avec l’appui du RAID. Tous les voyageurs sont contrôlés, wagon par wagon. Dans le même temps, une enquête en téléphonie permet de localiser l’émetteur de l’appel... dans le TGV suivant. La piste de la fausse alerte se dessine.
Placés en garde en vue dans les locaux de la Sûreté urbaine de Lille, les deux mis en cause assurent ne pas avoir réfléchi aux conséquences de leur acte. Ils pensaient « seulement » qu’il y aurait des contrôles supplémentaires qui retarderaient le départ du train. De leur aveu, s’ils avaient pis le train suivant... ils auraient encore été à l’heure.
Source: La Voix du Nord
