La seconde chute d’Igor Guirkine, alias le "colonel Strelkov", provocateur nationaliste russe parti trop loin
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PORTRAIT - L’ancien dirigeant prorusse de Donetsk, figure clé de la guerre de 2014 dans le Donbass, a été arrêté pour «extrémisme» en Russie. Depuis des mois, l’ancien officier de renseignement décriait férocement l’«opération militaire spéciale».
Le 26 avril 2014, le monde découvre le nom et le visage d’«Igor Strelkov». Le quadragénaire, les cheveux bruns plaqués en arrière des deux côtés d’une raie impeccablement tracée, une fine moustache noire soulignant un nez aquilin, à l’élégance un brin britannique (un brin seulement), sort de l’ombre dans une interview qu’il accorde à Komsomolskaya Pravda. Le chef des «forces d'autodéfense» de Sloviansk - les séparatistes prorusses qui se battent dans le Donbass contre l'armée ukrainienne - n’a rien du tueur du KGB tel que fantasmé dans les films de Hollywood. Il a vaguement des airs du colonel Olrik néanmoins. Mais sans l’inimitable allure du grand méchant d’Edgar P. Jacobs. Igor Strelkov paraît presque freluquet, flottant dans un costume taillé trop grand pour lui.
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C’est que le nationaliste qu’il a toujours été rêve grand. Son idée directrice ne se réduit pas à l’annexion de la Crimée et à la constitution de petits États fantoches faisant tampon entre l’Ukraine et la Russie dans les oblasts…
Source: Le Figaro
