"Les jeunes veulent juste travailler différemment": rencontre avec un recruteur de saisonniers à Juan-les-Pins
Elle passe de neuf à 18 membres. L’été, l’équipe du Carrefour City de Juan-les-Pins double, en miroir avec la fréquentation de la station balnéaire. Aux manettes de la franchise: Grégory. Pour ces quatre mois d’activité intense, il cherche, dès le printemps, des saisonniers motivés et fiables.
"Je privilégie le savoir être au savoir-faire. Je n’ai aucun soucis à donner sa chance à un jeune qui n’a pas encore travaillé, si je le sens capable de faire le job", assure-t-il.
Profiter quand même de son été
Mi-juillet, il cherche encore quelques perles rares pour le mois d’août. Il a l’embarras du choix car son bureau est parsemé de CV. Pourtant, Grégory ne dirige pas l’entreprise la plus facile à vendre à des saisonniers. Mais, ça, c’est son affaire.
"On entend beaucoup que les jeunes ne veulent pas travailler. Ce n’est pas vrai. Ils veulent juste travailler différemment. Ici, ils ont un contrat de 35 heures en bonne et due forme, avec une pause de 20 minutes pour manger mais sans coupure. Comme ça, ils peuvent quand même profiter de leur été", détaille Grégory. Tout en travaillant dans un lieu climatisé, à deux pas de la plage.
"Si je n’assure pas mon chiffre l’été, je ferme"
Le patron parle de "virage générationnel" et de profils qui cherchent un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle. "Certains travaillent toute l’année pour payer leurs études. C’est compréhensible qu’ils veuillent pouvoir souffler un peu l’été", ajoute-t-il.
Pour attirer les candidats, le commerçant mise sur le bouche-à-oreille, prône une bonne ambiance et une équipe fédérée mais travailleuse. "Si je n’assure pas mon chiffre d’affaires pendant la haute saison, je n’ai plus qu’à fermer boutique. Ces recrutements sont donc très importants pour moi et j’attends beaucoup des gens que je sélectionne. Ça ne peut que les faire monter en compétences", reprend Grégory.
À la fin, il espère que les saisonniers qui ont apprécié l’expérience, formés, reviennent l’été suivant. L’un d’entre eux, Jordan, a même dépassé ses espérances. Le jeune homme de 18 ans vise un poste d’assistant du directeur du magasin.
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Source: Nice matin
