Après le nul contre la Jamaïque, on s'inquiète déjà pour les Bleues ou on attend un peu ?

July 24, 2023
157 views

Une entrée en lice tout en douceur contre la Jamaïque, adversaire parfait pour se faire la main et lancer au mieux sa compétition. Ça, c’est ce qu’on imaginait il y a vingt-quatre heures à peine, au moment où les Bleues démarraient leur Mondial face aux « Reggae Girls », à Sydney. Un peu moins de deux heures plus tard, au terme d’un match nul pas-soporifique-mais-pas-loin-quand-même, les filles d’Hervé Renard rentraient aux vestiaires la tête basse, conscientes qu’il y avait beaucoup mieux à faire face à la 43e nation mondiale. Pour ne rien arranger, alors que le Brésil se présente samedi, la capitaine Wendie Renard a ressenti une douleur au mollet et attend le résultat d’une IRM passée ce lundi en Australie.

« Il va falloir faire plus », prévient Majri

« On savait à quoi s’attendre avec cette équipe de Jamaïque, on savait qu’elles allaient mettre beaucoup d’impact, que ça allait être des duels et, effectivement, c’est ce qui s’est passé, indiquait Eugénie Le Sommer après le match. Je pense qu’en première mi-temps, on n’a pas assez posé notre jeu, on a eu trop de déchets techniques, on ne s’est pas procuré assez d’occasions et c’est dommage. » Après un timide réveil au retour des vestiaires et quelques occasions à leur actif, les Bleues n’ont jamais donné la sensation de pouvoir faire mieux.

Lucide sur la performance de son équipe, Amel Majri appelle les Bleues à en faire plus. « On sait qu’on était capables de faire beaucoup mieux. On aurait pu se mettre dans de meilleures conditions pour commencer cette Coupe du monde. Il y a deux autres matchs qui arrivent. On sait que, quand on ne met pas plus de mouvement, de qualité technique, ça donne ce résultat. Il va falloir faire plus pour pouvoir passer les autres matchs », a prévenu la jeune maman. Arrivé pour jouer les pompiers de service après la mutinerie des joueuses contre Corinne Diacre, Hervé Renard a trop de bouteille pour savoir que l’on ne construit pas une équipe en un claquement de doigts. Dès lors, le sélectionneur tricolore préfère rester positif et distribuer les bons points.

Hervé Renard reste serein

« La première mi-temps a été difficile contre des adversaires très athlétiques. Et en deuxième mi-temps c’était beaucoup mieux. On a réussi à gagner nos duels, à porter le danger, avec de nombreuses occasions, quatre ou cinq en deuxième. On n’a pas réussi à marquer ce but qui nous aurait délivrées, mais je suis satisfait de l’état d’esprit des joueuses, qui ont affiché des capacités de réactions et de combativité, qui vont nous servir pour la suite du tournoi », a professé le Renard.

Le double vainqueur de la CAN avec la Zambie et la Côte d’Ivoire s’est appuyé sur son expérience des grandes compétitions pour relativiser ce départ moyen de ses joueuses. « J’ai déjà démarré une compétition que j’ai gagnée avec deux matchs nuls d’entrée. Je ne vais pas vous rappeler non plus la Coupe du monde 2022 (avec l’Arabie saoudite). Il ne faut surtout pas tirer des enseignements trop hâtifs. Nombre d’équipes qui commencent en fanfare une compétition ne sont pas au bout et d’autres commencent lentement. L’importance sera d’être solides comme on l’a été, notamment en deuxième mi-temps, et on va aller chercher ce qu’on est venu chercher. »

En attendant, alors que les joueuses se sont vues accorder un quartier libre lundi après-midi, à cinq jours de leur prochaine rencontre, Hervé Renard et son adjoint Laurent Bonadei ont prévu un aller-retour pour Adélaïde en vue d’observer le Brésil face au Panama, avant le match déjà crucial de samedi.

Source: 20 Minutes