Après le Tour de France, David Gaudu a maintenant des envies d’ailleurs
Déçu. Et il ne s’en cache pas. Mais David Gaudu, coureur de tempérament, n’a pas de regrets car il l’a répété toute cette édition : il a tout donné. « J’étais à 100 %, je me suis battu, je ne pouvais pas faire mieux, tout simplement. » Initialement, le Finistérien était venu sur ce Tour de France en visant un podium. Logique, après sa quatrième place de l’an passé, après également sa magnifique deuxième place sur Paris-Nice, entre Pogacar et Vingegaard, en mars dernier. Mais la vérité de mars fut à des années-lumière de juillet, et le Breton a terminé ce Tour 9e à 23 minutes du Danois. Dans une autre catégorie.
« On fonctionne à l’orgueil »
Parfois, sur ce Tour, il a paru blasé, désabusé, un peu à court de mots pour expliquer la différence de niveau entre lui et les deux infatigables du classement. À quelques reprises, on l’a senti à la limite de dégoupiller, de dire toute son incompréhension.
Finalement, ces derniers jours, David Gaudu a semblé presque apaisé. Comme s’il avait accepté son sort. « Il ne faut pas cracher sur un top 10, même si ça n’est pas l’objectif car je visais le podium. L’objectif n’était pas déconnant vis-à-vis de l’an dernier, de Paris-Nice. Mais on est tombés sur plus fort, et moi, je me suis accroché tous les jours. »
C’est sans doute une vraie bonne leçon pour lui. Alors qu’il aurait pu lâcher, exploser ou même chercher à perdre du temps volontairement pour être plus libre de s’échapper, le grimpeur n’a pas abdiqué. Le Critérium du Dauphiné, où il avait été en difficulté (30e), aurait pourtant pu laisser entrevoir un Tour de souffrances. Elles furent là, mais pas autant qu’en juin dans les Alpes.
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Néanmoins, David Gaudu voudra réagir. « On est des coureurs qui fonctionnent à l’orgueil ! », lâche-t-il. Juste après, il a poursuivi : « Mais j’ai aussi envie de découvrir le Tour d’Italie. On verra si j’ai des objectifs différents, est-ce que je ferai le Giro puis le Tour avec d’autres objectifs (pas le classement) ? » Ces questions seront tranchées l’hiver prochain. En attendant, il observera du repos et devrait tenter de bien performer sur les courses canadiennes de septembre. Avec sans doute l’Italie en point d’orgue comme d’habitude.
Source: Ouest-France