Policier incarcéré à Marseille : qu’est-ce que le " code 562 " utilisé par des policiers en colère ?

July 24, 2023
223 views

Arnold Jerocki / Getty Images Arnold Jerocki / Getty Images

POLICE - Certains ont opté pour l’arrêt maladie. D’autres ont décidé, à l’appel du syndicat Unité SGP Police - FO, de « se mettre en 562 ». L’objectif est le même : contourner l’interdiction faite aux policiers de se mettre en grève mais manifester son hostilité au placement en détention provisoire d’un policier soupçonné d’avoir roué de coups un jeune homme à Marseille en marge des émeutes.

Cette décision que le directeur général de la police nationale conteste avec véhémence (déclenchant une crise politique et institutionnelle avec le monde de la justice) est aussi vilipendée par une partie des forces de l’ordre. Dans quelle proportion ? Impossible de le savoir. Même les syndicats qui assurent que le mouvement est suivi ne donnent pas de chiffres précis sur la mobilisation.

Tout juste le syndicat à l’origine de l’appel « Tous en 562 » a-t-il diffusé une vidéo montrant une dizaine d’unités manifestant leur solidarité avec leur collègue marseillais.

Vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers en vous abonnant. Vous ne pourrez donc pas lire nos vidéos qui ont besoin de cookies tiers pour fonctionner.

Vous utilisez un bloqueur de publicité. Nous vous conseillons de le désactiver afin d’accéder à nos vidéos. Si vous n'êtes dans aucun de ces deux cas, contactez-nous à aide@huffingtonpost.fr Vous ne pouvez pas visionner ce contenu car :

Ce code 562 est un jargon policier en référence au code noté dans le système informatisé des mains courantes signifiant que le policier est en position dite « d’attente-pause ». Il n’assume plus dès lors que les missions d’urgence et essentielles. « C’est une façon de débrayer tout en étant protégés administrativement », assumait dès samedi auprès de franceinfo Jean-Christophe Couvy, secrétaire national Unité SGP Police.

En clair, les patrouilles sont réduites voire annulées, les policiers ne prennent plus d’initiatives et attendent un appel pour intervenir. « C’est une action symbolique, nous voulons une sortie de crise qui passera par la garantie d’une juridiction spécialisée », poursuivait sur BFMTV son collègue de la zone Sud Bruno Bartoccetti.

S’ils ont obtenu le soutien des hauts responsables de la police, le directeur général et le préfet de police de Paris, les syndicats ont un droit à un « en même temps » d’Emmanuel Macron. S’il a dit comprendre leur émotion, le président de la République a rappelé que « nul en République n’est au-dessus de la loi ».

À voir également sur Le HuffPost :

Source: Le HuffPost