LVMH-Les ventes augmentent au T2 grâce au rebond en Chine
PARIS (Reuters) - Les ventes de LVMH, numéro un mondial du luxe, ont augmenté de 17% au deuxième trimestre, le rebond en Asie ayant contribué à compenser le déclin aux Etats-Unis où l'inflation et les turbulences économiques ont entamé la demande pour les produits haut de gamme.
Le groupe français, qui possède 75 marques, dont Louis Vuitton et Dior ainsi que le cognac Hennessy et le joaillier Tiffany, a annoncé mardi avoir réalisé sur la période avril-juin un chiffre d'affaires de 21,21 milliards d'euros.
Cette croissance de 17% des ventes dépasse légèrement le consensus qui ressortait à 16%, selon les données de Visible Alpha.
La division mode et maroquinerie, qui abrite Vuitton et Dior, a pour sa part enregistré au deuxième trimestre une croissance de 21%, légèrement supérieure aux attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur 20% selon le consensus de Visible Alpha.
Alors que LVMH, considéré comme un baromètre du secteur du luxe, est habitué à publier des résultats nettement supérieurs aux attentes, certains analystes ont vu dans cette croissance des raisons de penser que le secteur se dirigeait vers une normalisation après la forte croissance post-pandémique.
"On est très satisfait du rebond en Chine", a déclaré aux journalistes Jean-Jacques Guiony, le directeur financier de LVMH.
La Chine représente la majeure partie des ventes en Asie.
L'Asie - hors Japon - a enregistré au deuxième trimestre une croissance de 34% en rythme annuel, alors que les restrictions sanitaires liées au COVID ont pesé l'an dernier sur les ventes et vidé les boutiques.
LVMH s'est abstenu de donner des perspectives pour le reste de l'année.
Le rythme de la reprise chinoise et les perspectives de croissance sont devenus un sujet de discussion majeur pour les investisseurs, après que la déception suscitée par les perspectives prudentes de Richemont pour le marché chinois a fait reculer le cours de l'action du groupe suisse, entraînant dans sa chute d'autres valeurs du secteur du luxe.
"L'ambiance mondiale n'est pas dans le 'revenge buying' qu'on a connu en 2021 et 2022, donc on parle de normalisation plutôt que d'autre chose", a dit Jean-Jacques Guiony.
"On n'a pas de visibilité, on n'est pas pessimiste et en Chine on n'a pas de raison de l'être. Aux Etats unis, on voit que ça n'est pas aussi bon que ça a l'été", a-t-il ajouté.
Les ventes aux États-Unis ont baissé de 1% au cours du trimestre, la faiblesse des ventes de cognac ayant pesé sur la division des vins et spiritueux.
(Reportage Mimosa Spencer, version française Diana Mandiá, édité par Jean Terzian)
par Mimosa Spencer
Source: Zonebourse.com