Aurore Bergé, nouvelle ministre des Solidarités et des Familles, évoque l'idée d'un congé parental plus court et mieux rémunéré

July 26, 2023
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"Je n'apporte pas de réponse immédiate, mais il faut ouvrir ce débat de manière collective, avec les parents, tous ceux qui travaillent avec de jeunes enfants, et les associations familiales", a-t-elle déclaré à l'AFP.

La nouvelle ministre des Solidarités, Aurore Bergé, a fait savoir mardi 25 juillet qu'elle réfléchissait à mieux indemniser mais aussi à raccourcir le congé parental, à la fois trop peu utilisé et trop souvent à contre-cœur, selon elle, par des mères qui préféreraient travailler mais qui n'ont pas de solution de garde pour leur enfant.

"Pourquoi ne pas réfléchir ensemble à un congé parental plus court mais mieux indemnisé pour laisser un vrai choix aux familles ?", s'est interrogée la ministre dans une interview au quotidien régional Ouest France, où elle rappelle par ailleurs les efforts du gouvernement pour créer 200 000 nouvelles places en crèches d'ici 2030.

A peine rendue publique, cette phrase a suscité critiques et sarcasmes sur les réseaux sociaux, où beaucoup de commentateurs s'indignaient à l'idée que le congé – qui peut durer actuellement jusqu'à trois ans – soit raccourci. Une telle mesure contribuerait au "massacre du système social", s'est ainsi indignée la députée écologiste Sandrine Rousseau sur Twitter.

La situation actuelle est "doublement insatisfaisante"

"Je n'apporte pas de réponse immédiate, mais il faut ouvrir ce débat de manière collective, avec les parents, tous ceux qui travaillent avec de jeunes enfants, et les associations familiales", a dit à l'AFP Aurore Bergé.

La situation actuelle est "doublement insatisfaisante", selon elle : d'un côté de nombreux parents renoncent à bénéficier d'un congé parental car il n'est indemnisé que 429 euros par mois, de l'autre côté certaines femmes "utilisent le congé parental faute d'une solution de garde, et donc elles s'éloignent du marché du travail alors qu'elles ne le souhaitaient pas".

Parmi les voix critiques qui se sont exprimées, "certaines se disent féministes, mais en quoi cela serait favorable au droit des femmes d'être hors du marché de l'emploi pendant deux ans avec 400 euros par mois ?", s'est interrogée auprès de l'AFP la ministre, qui a succédé le 20 juillet à Jean-Christophe Combe.

Source: franceinfo