Le Chez Nous à Dijon lance une cagnotte pour éviter de fermer ses portes
30.000 euros avant la fin du mois de septembre, c'est ce qu'espèrent récolter les associés du "Chez Nous", ce bar emblématique de Dijon qui connaît des difficultés financières depuis la crise sanitaire. "On a moins de fréquentation, reconnaît Nathalie, associée du bar. Mais dernièrement, on constate que les gens reviennent, dont certains qui n'étaient pas venus depuis longtemps". Le problème, c'est que "pendant la période post-covid, on a commencé à s'endetter un peu. Et à force de s'endetter, maintenant on a besoin d'aide pour rembourser nos créations. On reste un établissement qui évolue dans un monde capitaliste, où on a besoin a minima d'être à l'équilibre pour fonctionner". Pour essayer de sauver le lieu, une cagnotte en ligne a été lancée .
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Cette cagnotte, à l'origine, les associés n'en voulaient pas. "On avait déjà demandé une première fois aux habitués, à ceux qui aiment le bar de nous aider financièrement (ndlr : lors de la crise sanitaire, l'établissement avait lancé une première cagnotte et récolté plus de 20.000 euros). Et donc, on n'avait pas envie de recommencer". Ce sont finalement les clients, qui ont insisté pour la lancer. Pour remonter la pente, et ne pas s'inquiéter pour l'avenir, le bar a besoin de 30.000 euros. Mais si "c'est 5.000, si c'est 10.000, ça aidera toujours. On s'est fixé à fin septembre pour voir si la situation évolue. Si ça ne bouge pas, on arrête. Mais si ça évolue, on garde l'espoir de sauver ce lieu".
Des nouveautés pour attirer d'anciens et nouveaux clients
Depuis quelque temps, le "Chez Nous" a opéré quelques changements. Désormais la cuisine n'est ouverte que lors des jours de marché, et les plats proposés sont végétariens. Si vous souhaitez une alternative carnée il y a toujours le "croc", "institution dans l'institution" pour l'associée, à savoir une tartine avec du jambon et du fromage. L'objectif du bar est de conserver des prix bas et accessibles malgré l'inflation.
Pour les fidèles, impossible d'imaginer la fermeture. Que ce soit pour Olivier, Denis, ou Karim, tous attablés à l'extérieur, le lieu est important. "C'est unique, convivial, chaleureux, pour Karim qui vient tous les jours. Il faut que ça survive. Je suis client régulier donc je fais marcher le lieu à ma manière". Denis, lui, explique qu'un brunch va être organisé par les clients "Je suis de corvée de maki !" dit-il. La cagnotte, tous savent qu'elle existe, et Denis est persuadé que cela va fonctionner. "La première, quand j'ai participé, il y avait quand même pas mal de personnes qui avaient des souvenirs d'il y a 20-30 ans du lieu, et qui ont donné, alors qu'elles ne reviendront pas voire jamais ici !" explique-t-il optimiste.
Source: France Bleu