Impôt 2023 : mauvaise nouvelle pour 9,6 millions de ménages, bonne surprise pour 15 millions d’autres
Les premiers avis d’imposition commencent à tomber. Leur mise en ligne sur impôts.gouv.fr , dans les espaces personnels des particuliers, a commencé ce 26 juillet et va se poursuivre jusqu’au 4 août. Les envois papier ont également débuté et s’échelonneront jusqu’au 22 août.
Côté « Jean qui pleure », près de 9,6 millions de ménages vont découvrir qu’ils n’ont pas payé assez d’impôts compte tenu de leurs revenus et vont donc devoir régler le reliquat à la rentrée. C’est ce qui arrive aux contribuables dont le taux de prélèvement à la source sur les salaires ou les retraites a été insuffisant, l’an dernier. Ce qui ne leur a pas été ponctionné au fil des mois, ils vont devoir le restituer au fisc. Et, pour certains, la note sera salée, ont révélé, vendredi, Les Échos. Avec un manque à gagner calculé de 21,7 milliards d’euros pour l’État, le solde à régler devrait, en effet, se monter à 2 259 euros par foyer concerné. Mauvaise pioche entre le chariot de cahiers et crayons à passer en caisse, les adhésions sportives et la facture d’électricité qui grimpe.
Ceux qui vont être remboursés d’un trop-perçu
En face, il y a les « Jean qui rit ». Autour de 15 millions de ménages qui, eux, vont bénéficier d’un petit pécule inespéré pour aborder les vacances ou préparer la rentrée. 844 euros chacun, en moyenne, selon les données, non encore définitives, communiquées par la DGFiP (direction générale des finances publiques). Ils correspondent aux plus de 13 milliards d’euros trop perçus par l’État. Soit que les personnes concernées aient vu leurs revenus baisser mais n’en aient pas immédiatement informé les services des impôts, via leur espace en ligne. Soit qu’elles aient tardé à déclarer la naissance d’un enfant qui leur octroie une demi-part supplémentaire, détaille Bercy.
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De 40 % à 100 % des crédits d’impôt restitués en été
Troisième cas de figure, le plus courant : elles ont effectué, l’an dernier, certaines dépenses qui leur donnent droit à des réductions ou des crédits d’impôt. « Par exemple, des dons, l’emploi d’un salarié à domicile, des frais de garde d’enfants, des cotisations syndicales ou des investissements locatifs », détaille Bercy. Si ces dépenses sont récurrentes d’une année sur l’autre (heures de ménage, jardinage…), l’État verse une avance de 60 % des crédits d’impôt, en janvier, et les 40 % maintenant (entre le 24 juillet et le 2 août). En revanche, s’il s’agit d’une dépense inédite mentionnée à l’occasion de la dernière déclaration faite en mai - dons nouveaux à des associations ou cours de soutien scolaire, par exemple -, ce remboursement estival correspond au montant intégral des crédits et réductions d’impôt accordés.
Source: Le Télégramme