d'un député en vacances et l'armée russe repousse une offensive
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous.
Le fait du jour
Parfum de monoï et de scandale à Kiev. Selon le site Web d’information Slidstvo.info, Iouri Aristov, un député de 48 ans du parti présidentiel « Serviteur du peuple », a été aperçu mi-juillet dans un hôtel cinq étoiles aux Maldives. A la suite de ces révélations de presse, David Arakhamia, le président du groupe présidentiel au Parlement, a déclaré mardi dans un communiqué avoir réclamé « la suspension immédiate » du député au sein de son groupe parlementaire. « J’ai demandé tous les documents sur les voyages d’affaires et que toutes les informations soient vérifiées », a-t-il également dit. Les services de sécurité ukrainiens ont également mené une perquisition au domicile du député.
Volodymyr Zelensky a explicitement fait allusion à l’affaire dans la soirée, disant que préférer « les îles et les stations balnéaires en temps de guerre », « c’est une trahison des principes de l’État ». « Toute trahison interne, toute "plage" ou tout enrichissement personnel au lieu [de la défense] des intérêts de l’Ukraine provoquera au minimum de la rage », a-t-il martelé dans son allocution quotidienne, le regard noir. « Vous devez travailler en Ukraine et pour les intérêts du peuple ukrainien », a-t-il lancé à destination des députés, fonctionnaires et autres agents de l’Etat.
La phrase du jour
La Corée du Nord est un partenaire important de la Russie, avec lequel nous sommes liés par une frontière commune et une riche histoire de coopération. »
En visite à Pyongyang pour l’anniversaire de la fin des combats entre les deux Corée, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a qualifié la Corée du Nord de « partenaire important » et d'« Etat ami ». Autour d’une table, le responsable russe, en tenue militaire, a aussi dit à son homologue nord-coréen vouloir « renforcer la coopération » de défense entre les deux pays. Les Nord-Coréens ont exprimé leur « soutien total » à l’armée et au peuple russes « qui luttent pour défendre les droits souverains, le développement et les intérêts de leur pays », a affirmé l’agence centrale de presse coréenne KCNA, en référence à la guerre en Ukraine.
Le chiffre du jour
45. La Moldavie a annoncé mercredi le départ « d’ici au 15 août » de 45 personnes travaillant sur son territoire pour l’ambassade de Russie, après la publication par les médias d’allégations d’espionnage. « Cette décision intervient après de nombreuses actions inamicales à l’égard de la Moldavie ainsi qu’à des tentatives de déstabilisation », a justifié le gouvernement dans un communiqué. Lundi, des médias avaient fait état d’écoutes menées par des agents des services secrets russes, l’ambassade dans la capitale moldave Chisinau jouant un rôle central dans ces activités. L’ambassadeur russe avait été convoqué le lendemain.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a lui dit « regretter » cette décision de Chisinau, accusant les autorités moldaves de « conduire délibérément les relations [avec Moscou] vers un état déplorable ». « Il s’agit de la continuation de la politique inamicale des dirigeants [moldaves] à l’égard de notre pays », a-t-il déclaré aux journalistes, promettant une réplique de Moscou.
La tendance du jour
Sur le terrain, l’armée russe a affirmé avoir repoussé une attaque ukrainienne d’ampleur, impliquant plusieurs centaines de soldats près d’Orikhiv, dans le sud de l’Ukraine, l’un des secteurs où Kiev mène depuis début juin une lente contre-offensive. Le ministère russe de la Défense évoque dans son briefing quotidien une « attaque massive par les forces de trois bataillons renforcés de chars », soit une opération d’une rare ampleur dans la phase actuelle des combats, qui a impliqué plusieurs centaines de soldats. « Toutes les attaques des forces armées ukrainiennes ont été repoussées, nos positions ont été maintenues », a ajouté le ministère.
Par ailleurs, les bombardements, tant russes qu’ukrainiens, visant des infrastructures portuaires en mer Noire depuis la fin de l’accord sur les céréales ont fait grimper les cours du blé et du maïs sur les marchés, attentifs à la sécurité des exportations dans cette zone, cruciale pour l’approvisionnement mondial. « On a vécu une semaine d’escalade, qui s’est traduite par un retour des marchés sur les niveaux d’avril dernier », avant une accalmie mardi en l’absence de nouveaux bombardements russes, constate Gautier le Molgat, analyste au cabinet Agritel.
La hausse sur le marché européen a propulsé le blé tendre à près de 262 euros la tonne pour une livraison en septembre, grimpant de 12 % en une semaine. Le maïs a suivi, dans une moindre proportion, clôturant mardi à 254 euros la tonne sur l’échéance d’août, en hausse de 7 % sur la même période.
Source: 20 Minutes