Gérald Darmanin reçoit les syndicats de police dans la soirée après plusieurs jours de fronde

July 27, 2023
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Dès son retour en métropole après une visite en Nouvelle-Calédonie, Gérald Darmanin recevra, Place Beauvau, les organisations syndicales de policiers dans la soirée, jeudi 27 juillet, a fait savoir l’entourage du ministre de l’intérieur.

Depuis les propos polémiques du patron de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux – qui avait estimé qu’un policier n’avait pas sa place en prison –, Gérald Darmanin est resté silencieux, nonobstant le contexte de protestation chez les fonctionnaires de police, à la suite de l’incarcération de l’un de leurs collègues.

La parole du ministre de l’intérieur est très attendue

Les déclarations du directeur général de la police nationale, issues d’un entretien publié dimanche par Le Parisien et qui avait reçu l’aval du cabinet du ministre, ont déclenché un tollé d’indignation chez les magistrats et dans la classe politique. Des policiers sont, eux, entrés dans une phase de protestation, en se mettant en « code 562 », ce qui veut dire en service minimum, voire en arrêt maladie. La mouvement est difficilement quantifiable, mais les organisations syndicales assurent qu’il prend de l’ampleur partout en France.

La contestation est venue de Marseille, une semaine après l’incarcération d’un policier de la brigade anticriminalité (BAC), soupçonné d’avoir roué de coups un homme de 21 ans, avec trois autres collègues, dans la nuit du 1er au 2 juillet. Les faits se seraient produits lors des émeutes qui ont embrasé le pays, à la suite de la mort de Nahel M., tué par un policier lors d’un contrôle routier.

Frédéric Veaux était ensuite venu en soutien des policiers en s’exprimant dans Le Parisien. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, avait déclaré sur Twitter (rebaptisé X cette semaine), qu’il partageait ces propos. Ces deux plus hauts cadres de la police française ont été les seuls à s’exprimer. En déplacement en Nouvelle-Calédonie, le président Emmanuel Macron s’est refusé à commenter les propos du patron de la police. Il a cependant dit, lundi, comprendre « l’émotion » des policiers, avant de lâcher : « Nul en République n’est au-dessus de la loi. » La parole du ministre de l’intérieur est très attendue.

Source: Le Monde