Policier incarcéré à Marseille : "Il faut surtout une résolution à ce conflit" réagit le député et membre du bureau national du RN Jean-Philippe Tanguy
Interviewé sur France Inter, le député du Rassemblement national reste toutefois circonspect quant à la réception des syndicats de police par Gérald Darmanin, prévu jeudi soir.
Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme et membre du bureau national du parti, estime sur France Inter jeudi 27 juillet qu'" il faut surtout une résolution au conflit" entre les policiers et une partie du gouvernement.
Il reste circonspect sur la réception des syndicats de policiers par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin ce jeudi soir. " Qu'est-ce qui va être dit et fait ?, s'interroge le député RN. Cela fait longtemps que les organisations syndicales sont reçues et qu'il n'y a pas d'amélioration sur le terrain pour nos policiers ou pour nos gendarmes. (...) Je ne vois pas ce que Gérald Darmanin peut apporter d'autre, il faut surtout une résolution à ce conflit."
"Il n'y a pas de raison de choisir entre la police et la justice, comme institutions. Par contre comme personne, les policiers ont besoin d'être soutenus et une minorité de magistrats font de la politique", estime le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy sur France Inter jeudi. " La police, quand elle exerce des missions de police, encadrées, prévues, surveillées par la hiérarchie, doit avoir une présomption de confiance", a-t-il ajouté.
Pour autant, face à ce mouvement de fronde, Jean-Philippe Tanguy appelle les policiers à garder le soutien de la population. " C'est normal de défendre ses droits, d'avoir des revendications légitimes mais il faut toujours le faire avec le soutien des Français et donc assurer le service public".
La réunion prévue à Beauvau ce jeudi soir intervient alors que des fonctionnaires de police protestent dans tout le pays contre le placement en détention la semaine dernière d'un policier de la BAC de Marseille soupçonné de violences contre un jeune homme de 21 ans en marge des émeutes début juillet. Certains agents se sont mis en service minimum ou en arrêt maladie.
Le ministre de l'Intérieur n'a pour l'heure pas réagi aux propos du patron de la police, dans une interview au Parisien/Aujourd'hui en France, estimant qu'avant " un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison". Si le cabinet de Gérald Darmanin a validé cet entretien, Emmanuel Macron l'a en revanche découvert dans la presse.
Source: franceinfo