Niger : des incidents à Niamey lors d'une manifestation de soutien aux militaires putschistes
Les militaires putschistes ont appelé "la population au calme" jeudi après des incidents lors d'une manifestation à Niamey, où des centaines de personnes se sont réunies pour les soutenir, le lendemain du renversement du président Mohamed Bazoum.
Les incidents ont eu lieu devant l'Assemblée nationale du Niger, à Niamey, capitale du pays. Des violences se sont produites lors d'une manifestation, jeudi 27 juillet, qui a rassemblé plusieurs centaines de partisans des putschistes. Ces derniers ont annoncé mercredi avoir renversé le président Mohamed Bazoum.
Parmi eux, des jeunes se sont rendus au siège du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir), à quelques kilomètres du rassemblement, où ils ont pillé l'immeuble et mis le feu à des voitures garées sur le parking. Pendant la manifestation, un véhicule a foncé dans la foule avant d'être endommagé et son conducteur molesté, selon un journaliste de l'AFP sur place. Un député qui participait à la manifestation a essuyé des jets de pierres, puis a été exfiltré par d'autres manifestants.
L'un des derniers alliés des pays occidentaux
Les manifestants ont notamment brandi des drapeaux russes et ont scandé des slogans anti-Français, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des jeunes criaient, "A bas la France, vive la Russie !"
Le Niger est l'un des derniers alliés des pays occidentaux au Sahel. Il est en particulier un allié privilégié de la France qui a déployé 1 500 soldats dans cette région ravagée par la violence jihadiste. C'est dans ce contexte que deux pays voisins du Niger, le Mali et le Burkina Faso, ont vu des militaires putschistes prendre le pouvoir et se tourner vers d'autres partenaires, dont la Russie. Ainsi, la tentative de coup d'Etat en cours au Niger préoccupe particulièrement la France.
Les militaires putschistes ont appelé "la population au calme" jeudi après ces incidents. Ils ont par ailleurs accusé la France, jeudi, d'être "passée outre" leur décision de fermer les frontières en faisant atterrir à Niamey un avion militaire.
Source: franceinfo