Affaire Hedi : face aux enquêteurs de l’IGPN, les policiers mis en cause auraient refusé de collaborer

July 27, 2023
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Trois semaines après les faits relatés par le jeune homme, quatre policiers ont été mis en examen et l’un d’eux placé en détention provisoire, ce qui a déclenché un mouvement de protestation dans les rangs de la police.

Son témoignage a été vu plus de 17 millions de fois en moins d’une journée. Hedi, un jeune homme de 22 ans, raconte avoir reçu un tir de flashball et avoir été passé à tabac par plusieurs policiers , dans la nuit du 1er au 2 juillet à Marseille.

L’enquête, ouverte du chef de violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à 8 jours, a été confiée à l’IGPN, la police des polices. Dans le cadre des investigations, les quatre policiers mis en examen auraient refusé de collaborer, selon BFM TV.

Deux policiers identifiés sur des vidéos

Le policier placé en détention provisoire a pu être identifié grâce aux images de vidéosurveillance. Cette nuit-là, il était le seul porteur de LBD, selon la chaîne d’information en continu. Lors de sa garde à vue, il aurait assuré ne se souvenir de rien et ne pas se reconnaître sur les vidéos.

Un autre agent des forces de l’ordre a pu être identifié mais il aurait nié tout fait de violences. Il aurait aussi indiqué ne pas savoir pourquoi Hedi se serait retrouvé au sol.

Grogne dans la police

Les deux autres policiers mis en examen auraient tout de même reconnu des violences, selon BFM TV, qui pointe que cela pourrait permettre aux enquêteurs d’en savoir un peu plus sur le déroulement des faits survenus dans la nuit du 1er au 2 juillet.

Le placement en détention provisoire a déclenché une grogne au sein de la police. Frédéric Veaux, le patron de la police, avait estimé auprès du journal Le Parisien, que « de façon générale, avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison, même s’il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail. »

Les syndicats reçus par Gérald Darmanin

Les propos de Frédéric Veaux ont été suivis d’un tollé d’indignation chez les magistrats et dans la classe politique. Des policiers sont eux entrés dans une phase de protestation, en se mettant en « code 562 », ce qui veut dire en service minimum, voire en arrêt maladie. Le mouvement est difficilement quantifiable mais les organisations syndicales assurent qu’il prend de l’ampleur partout en France.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, resté silencieux jusque-là, doit recevoir les organisations syndicales ce jeudi à partir de 20h00, place Beauvau, dès son retour en métropole après une visite en Nouvelle-Calédonie.

Source: La Voix du Nord