Test Lenovo Tab Extreme : la tablette surprise de l’été
Avec la Tab Extreme, Lenovo veut proposer une tablette haut de gamme, marchant sur les plates-bandes de la Galaxy Tab S8 Ultra ou de l’iPad Pro. Le résultat est un produit surprenant, impeccable techniquement et très agréable au quotidien. Une belle surprise que nous allons décortiquer.
Le marché des tablettes vit encore et Lenovo aimerait bien avoir sa part du gâteau. Avec sa Tab Extreme, la marque chinoise vise les clients en quête de produit haut de gamme, ceux qui veulent un terminal capable de remplacer un ultra-portable classique. Elle veut ainsi attaquer de front les iPad Pro ou les Galaxy Tab S8 Ultra, les reines du segment.
La Tab Extreme a de quoi séduire : écran OLED 3K, stylet, finesse et puissance, elle a tous les arguments techniques pour tenir la dragée haute à ses concurrentes. Il est maintenant temps de voir ce qu’elle a réellement dans le ventre.
Prix et disponibilité
La Lenovo Tab Extreme est vendue sur le site officiel du constructeur à 1299 euros. A ce tarif, une housse et un stylet sont fournis, mais pas de clavier qu’il faudra acheter à part (350 euros). Un prix élevé, très élevé, qui traduit une volonté de proposer une expérience premium. Lenovo n’a absolument pas le droit à l’erreur.
A noter que la machine est en rupture de stock sur le site officiel à l’heure où nous écrivons ces lignes, mais de nouveaux modèles devraient bientôt arriver.
Une fiche technique qui fait envie
La Tab Extreme est une tablette haut de gamme, avec les caractéristiques qui vont avec. La chose qui interpelle en premier, c’est bien évidemment ce grand écran OLED avec sa définition atypique en 3K. Le processeur, un MediaTek Dimensity 9000, attise aussi la curiosité et promet énormément.
Lenovo Tab Extreme Ecran 14,5"
OLED
3000 x 1876 pixels
120 Hz Processeur MediaTek Dimensity 9000 RAM 12 Go Stockage 256 Go Capteur avant 13 Mp Capteurs arrière 13 Mp
5 mp Batterie 12300 mAh Recharge 68W filaire OS Android 13 + Lenovo ZUI 15
Enfin, impossible de ne pas remarquer la batterie de 12 300 mAh, soit l’assurance d’avoir une excellente autonomie. Bref, une belle machine sur le papier, mais il faut maintenant vérifier ça en pratique.
Un design classique, mais efficace
Pour la partie design, Lenovo nous sert quelque chose de classique, sans fantaisie ni chichis. L’accent a été mis sur la légèreté (740 grammes) et la finesse (6 mm seulement). A manipuler, la Pad Extreme est un véritable plaisir. Son grand écran en fait certes un produit plus axé sur l’usage domestique que nomade, mais elle trouvera facilement sa place dans un sac pour le transport. Petit plus, une housse de protection est fournie.
La Pad Extreme dispose d’un châssis en aluminium gris dont la seule particularité réside dans cette bande « miroir » à l’arrière. Elle conforte l’allure premium et sérieux de l’ensemble, mais a malheureusement la tendance à attirer les traces de doigts. Le stylet, fourni tout comme la housse, s’accroche de manière magnétique à cette bande. Pratique.
Les tranches plates permettent d’accueillir les boutons physiques, retranchés dans un angle de la tablette. La touche d’allumage dispose d’un capteur d’empreintes intégré pour protéger vos données. Si elle fonctionne parfaitement, on regrette que Lenovo n’ai pas fait le choix d’un capteur sous l’écran, plus pratique. On peut coupler cette méthode de déverrouillage avec la reconnaissance faciale.
La particularité de la tablette est de disposer de deux ports USB Type-C. De ce fait, il n’est pas impossible de brancher un écran ou autre périphérique tout en rechargeant son produit. Une bonne idée qui donne plus d’amplitude à l’utilisation.
La housse de protection en caoutchouc se montre utile au quotidien, que ce soit pour la protéger en déplacement, pour ranger le stylet (via une alcôve dédiée) ou encore pour la tenir debout. Cependant, le jeu des aimants permet de la placer que dans une seule position (30 degrés). Un pied pivotable aurait été plus judicieux pour le coup, dommage. On pourrait aussi regretter l’absence de clavier, vendu à part. A ce tarif, l’inclusion par défaut n’aurait pas été absurde.
Dans l’ensemble, le design de la Tab Extreme est très séduisant. Lenovo n’a pris aucun risque, offrant un produit très scolaire, mais diablement efficace. On note quelques fulgurances (les deux ports), mais aussi des maladresses (absence de pied pivotant). Une tablette classique en termes de design, mais agréable à utiliser.
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Un magnifique écran OLED
Lenovo mise sur un grand écran OLED de 14,5 pouces pour sa Tab Extreme. La dalle adopte une définition en 3K (3000 x 1876 pixels) avec un taux de rafraîchissement dynamique de 120 Hz. Si on la compare à sa concurrente directe sur Android, à savoir la Galaxy Tab S8 Ultra, nous sommes à peu près sur la même chose.
Nous avons bien évidemment analysé la dalle à l’aide de notre sonde et les résultats obtenus sont très satisfaisants. Le contraste mesuré est infini, ce qui permet d’avoir une vision parfaite des nuances de gris. C’est bien pratique pour regarder une série ou pour jouer à des jeux vidéo, tous les détails étant lisibles. On note aussi une luminosité maximale de 450 cd/m². Si ça suffit pour un usage domestique, c’est très juste pour une utilisation à l’extérieur, d’autant plus que la dalle est très sujette aux reflets.
La température de l’écran est -par défaut- fixée à 6500K, soit la norme vidéo. Sur un affichage blanc, cela signifie que la dalle ne tire ni vers le rouge, ni vers le bleu. Enfin, signalons que trois profils d’écrans sont proposés dans les paramètres : Standard, Naturel et Vif. Les deux premiers sont très similaires, avec un Delta E moyen entre 2,5 et 3, ce qui est excellent. Seuls les verts et les rouges sont un peu exagérés. Concrètement, cela veut dire que les couleurs sont respectées et proches de la réalité. Le mode vif, pour sa part, affiche un Delta E moyen de 3,5 et donne plus de peps à l’affichage avec des coloris tirant sur le fluo. Bref, nous avons un excellent écran, très bien calibré, qui remplit parfaitement son contrat, à défaut d’être exceptionnel.
Concernant l’audio, Lenovo se débrouille bien compte tenu du format. Les deux haut-parleurs, situés sur les tranches, offrent un son puissant, équilibré et plaisant. On peut regretter un manque au niveau des mediums et des bas mediums, ou encore une certaine distorsion à haut volume, mais rien de dramatique.
Un processeur performant qui peut tout faire
La Lenovo Tab Extreme est dotée d’un processeur MediaTek Dimensity 9000, gravé en 4 nm. Il s’agit du processeur haut de gamme de MediaTek et nous n’avons pas encore eu l’occasion de le tester dans nos colonnes. Il faut ajouter à cela 12 Go de RAM.
Lors de nos sessions de bench, les résultats obtenus ont été très satisfaisants. Si nous n’avons pas le terminal le plus puissant du marché (notre champion reste le Zenfone 10 avec son Snapdragon 8 Gen 2), nous avons un produit très performant, se hissant facilement dans le top 10.
Dans les faits, cela signifie que nous avons une machine performante, capable de faire tourner n’importe quelle application sans tousser. Pareil pour les jeux. Que ce soit Diablo Immortal, Genshin Impact ou encore Honkai, tout tourne avec les graphismes au maximum et à 60 images par seconde. La chauffe est également bien gérée, aidée par la taille du terminal.
Une surcouche claire qui met le stylet à l’honneur
La Lenovo Tab Extreme est équipée d’Android 13 avec la surcouche maison Lenovo ZUI 15. Une surcouche discrète qui, bien qu’elle apporte un design propre, est surtout présente pour accompagner l’usage stylet.
Cette surcouche fait penser à One UI de Samsung par bien des aspects. Dans son design tout en rondeur, dans son agencement simple, dans sa grande barre des tâches où l’on peut accéder aux dernières apps lancées, mais aussi dans l’utilisation du stylet. Une fois celui-ci décroché, une bulle flottante vient se greffer à l’affichage et permet, via une simple pression, d’ouvrir des applications dédiées, comme un bloc note, un carnet de dessin ou un outil de capture d’écran. Simple, efficace.
On apprécie par ailleurs le stylet, confortable, réactif, agréable à l’écrit et offrant d’excellentes sensations. On aurait aimé pouvoir l’utiliser rien qu’en le saisissant, avec une app de prise de notes qui s’ouvre automatiquement même si la machine est verrouillée, mais ce n’est pas le cas. Un peu dommage.
Lenovo préinstalle évidemment quelques applications maison dans sa tablette, comme des apps de prise de notes, Clip Studio mais aussi une application qui sert de HUB à votre machine, afin de la mettre à jour facilement, de constater combien de Go il vous reste, etc… un logiciel qui rappelle ce qui se fait sur PC. On apprécie surtout le fait que le constructeur ne nous abreuve pas d’applications inutiles et qui peuvent faire doublon avec celles de Google. Bref, nous avons une surcouche légère, discrète et efficace. Du très beau travail de la part de Lenovo.
Une bonne autonomie
La Lenovo Tab Extreme est dotée d’une batterie de 12300 mAh, soit quelque chose de conséquent qui promet une utilisation confortable. Lors de notre test, le terminal s’est éteint au bout d’un peu plus de onze heures en utilisation « normale ». Dans les faits, cela signifie qu’il est possible de la prendre avec soi pour une journée de travail en laissant le chargeur à la maison. Un très bon point.
Lenovo fournit un chargeur de 68 Watts dans la boîte. Il permet de réalimenter la tablette de 1 à 100% en un peu moins d’une heure. C’est bien.
Alors, on achète ?
Reste une grande question : faut-il craquer pour la Lenovo Tab Extreme ? Tout cela dépend des usages, évidemment. Dépenser 1300 euros dans une « simple » tablette, bien qu’elle soit équipée d’un stylet, n’a pas vraiment de sens, mis à part pour les créatifs qui veulent juste un outil pour le dessin. En réalité, l’investissement ne vaut qu’en optant pour un clavier adapté. Auquel cas, il faut rajouter 350 euros à la note. Nous arrivons au tarif affiché par les ultra-portables premium sur Windows. Il faudra alors faire un choix entre l’un et l’autre.
Avec la Lenovo Tab Extreme, nous avons le même constat que pour la Galaxy Tab S8 Ultra. Oui, elle peut parfaitement remplacer un ultra-portable pour le travail d’appoint, pour la bureautique ou le divertissement. Oui, elle suffit pour écrire, dessiner, revoir une fiche Excel ou faire une petite présentation PowerPoint.
Nous-même, nous l’avons utilisé pendant une semaine en remplacement total d’un laptop, et l’opération a été concluante. Nous avons réalisé 90% de ce test avec ! Si une telle tablette ne prendra jamais la place d’un PC pour bon nombre de tâches, elle est suffisante pour les ultra-nomades qui ont juste besoin d’une machine légère et endurante pour du travail d’appoint. Si c’est votre cas, alors l’achat peut s’envisager.
Source: Phonandroid