Après le coup d’État au Niger, Emmanuel Macron va présider un Conseil de défense et de sécurité

July 29, 2023
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EMMANUEL DUNAND / AFP EMMANUEL DUNAND / AFP

INTERNATIONAL - À peine rentré d’Océanie, le président se tourne vers le Niger. Emmanuel Macron va présider ce samedi 29 juillet à 15 heures un Conseil de défense et de sécurité nationale consacré au Niger, après le putsch qui a vu le chef de la garde présidentielle prendre le pouvoir, a annoncé l’Élysée vendredi soir.

La France, qui a mis fin à l’opération antiterroriste Barkhane et s’est retirée du Mali sous la pression de la junte de Bamako, a actuellement 1 500 militaires déployés au Niger qui opéraient jusqu’ici avec l’armée nigérienne. Le pays, ex-colonie française devenue indépendante en 1960, est l’un des derniers alliés de Paris au Sahel.

Emmanuel Macron, qui est rentré d’Océanie dans la nuit de vendredi à samedi, a déjà condamné « avec la plus grande fermeté » le coup d’État de la junte qui a renversé mercredi Mohamed Bazoum.

« Ce coup d’État est parfaitement illégitime et profondément dangereux pour les Nigériens, pour le Niger, et pour toute la région », a souligné Emmanuel Macron. « C’est pourquoi nous appelons à la libération du président Bazoum et à la restauration de l’ordre constitutionnel », a-t-il déclaré de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Abdourahamane Tchiani, le nouvel homme fort du Niger

Le ministère des Affaires étrangères français a pour sa part affirmé que la France « ne reconnai(ssait) pas les autorités » issues du putsch mené par le général Abdourahamane Tchiani.

Le général Tchiani s’est présenté vendredi à la télévision publique comme « président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie », après un coup d’État qu’il a justifié par « la dégradation de la situation sécuritaire » dans le pays.

Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger devient le troisième pays du Sahel, miné par les attaques de groupes liés à l’État islamique et à Al-Qaïda, à connaître un coup d’État depuis 2020.

Le pays est aussi réputé pour ses importants gisements d’uranium, notamment exploités par le groupe minier français Orano (ex-Areva) qui emploie 900 salariés sur place, essentiellement des personnels locaux, répartis entre Niamey et Arlit.

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Source: Le HuffPost