Bagarre générale, salle évacuée, police appelée: que s’est-il vraiment passé dans ce cinéma de Nice?

July 29, 2023
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Deux personnes en train de lutter sur la moquette. À côté, des individus se jettent les uns sur les autres. La scène de bagarre filmée par un témoin dure 29 secondes. Elle met en émoi Twitter qui localise ces faits au Pathé Lingostière.

"C’est lors de la dernière séance de jeudi soir que cela s’est passé", reconnaît Savanna Samokine, directeur des cinémas Pathé de Nice: "Durant la projection du film Les Déguns 2, il y a eu des comportements malveillants de la part de bandes." Des jets de confiserie auraient notamment eu lieu.

Décision est prise de faire évacuer la salle

"Après plusieurs rappels à l’ordre, la décision a été prise de rallumer la salle et de la faire évacuer", indique le responsable qui poursuit: "Les choses ont dégénéré comme on peut le voir sur la vidéo. Mais je tiens à dire que les agents de sécurité ont parfaitement su réagir. La police est arrivée sur place ensuite."

👀 Bagarre générale au cinéma Pathé Lingostiere à Nice , Suite à des jets de m&ms pendant le FILM 🍿 pic.twitter.com/ZLItDCFmeU — Vidéos Insolites (@VidosInsolites1) July 29, 2023

Comment la soirée a pu déraper à ce point? "Franchement, je ne tiens à stigmatiser personne. Je ne sais pas ce qui a conduit à ce scénario: ces gens s’étaient-ils donné rendez-vous? Était-ce prévu pour faire le buzz?", s’interroge le directeur qui rappelle que de tels faits ne sont pas une première:

Les séances de 22 heures supprimées

"Pour le même film, Les Déguns 1, en 2018, il y avait eu des soucis aussi. Je n’étais pas encore à Nice mais j’avais prévu une présence de sécurité au cas où." Ça s’appelle avoir le nez creux.

Pour autant, pas question de déprogrammer le long-métrage de Cyrille Droux et Claude Zidi Jr. "Nous avons choisi de supprimer les séances de 22 heures pour ce film. Les autres se déroulent sans problème", assure Savanna Samokine, désolé de la situation: "C’est regrettable pour les spectateurs qui n’ont pas pu profiter de leur soirée ce jeudi. C’est aussi regrettable d’ôter des créneaux pour les équipes qui ont travaillé sur l’oeuvre."

"C'est l'effet réseaux sociaux"

Des dérapages de ce genre, les salles obscures en connaissent par vague: "C’est l’effet réseaux sociaux. On a vu des bagarres pour la sortie de Creed III dans des salles parisiennes par exemple. Il y a la notion de challenge aussi, le film d’horreur Annabelle a été victime de cet effet: il n’est resté à l’affiche que trois jours dans certaines salles en France car il y avait la volonté de faire du grabuge…"

Si une telle situation devait se reproduire, le directeur ne s’en cache pas: "Je ferai toujours le choix de la sécurité, pour mes équipes, pour le public.

Source: Nice matin